Belgrade, ça fait peur

Novak Djokovic - -
C’est une enceinte récente, moderne et qui correspond même aux standards NBA les plus poussés. Mais dans la Belgrade Arena, les tennismen français s’apprêtent à vivre l’enfer contre la Serbie, en finale de la Coupe Davis (du 3 au 5 décembre). « Le public va être déchaîné, assure Patrice Dominguez, ancien DTN du tennis français. C’est ce public qui a permis aux Serbes de l’emporter en demi-finale contre la République Tchèque (3-2). »
Janko Tipsarevic en sait quelque chose. Classé 37e à l’ATP, le Serbe est venu à bout de Radek Stepanek (36e) et Tomas Berdych (7e) grâce au soutien indéfectible des 20 000 supporters présents. Quant à Novak Djokovic, il a lui aussi remporté l’unique simple qu’il a disputé, malgré la fatigue de l’US Open et une gastro-entérite.
Enormément de bruit
Arbitre de la confrontation serbo-tchèque, le Français Pascal Maria peut témoigner de la ferveur qui règne dans la salle belgradoise. « L’entrée dans l’arène est impressionnante, mais on se fait vite à l’idée que ce n’est qu’un match de tennis, assure-t-il. C’est très bruyant, mais ça reste fair-play. C’est une bonne ambiance de Coupe Davis. »
Le bruit, c’est ce qui revient le plus quand on évoque cette salle. « C’est vrai qu’il y en a énormément, confie Loïc Trégourès, journaliste au "Courrier des Balkans". Contre la France, la ferveur des supporters serbes ne se démentira pas. »
La tâche sera d’autant plus délicate pour les Français que la jeune nation serbe est impatiente de disputer la première finale de Coupe Davis de son histoire. « Pour eux, c’est un énorme événement, assure Pascal Maria. Les gens sont très excités à l’idée de jouer cette finale ! »
Les joueurs de Guy Forget vont presque devoir se lancer dans une opération commando s’ils veulent soulever la Coupe Davis pour la 10e fois de leur histoire. Seule certitude, ils ne seront pas favoris. « Quand on vient en Serbie, on n’est jamais favori », glisse d’ailleurs Loïc Trégourès. Ce n’est pas forcément pour leur déplaire.