
Bîmes : « Forget a toutes les cartes en main »

Les sourires vont-ils revenir en équipe de France ? - -
Christian Bîmes, quelles sont les nouvelles de l’équipe de France de Coupe Davis ?
Il y avait un malaise. Il fallait le régler. Je peux vous garantir qu’au début du tournoi de Bercy (du 29 octobre au 4 novembre), la conclusion de cette affaire sera positive. Je ne voulais pas recommencer une saison de Coupe Davis avec des joueurs hésitants, qui rencontraient certaines difficultés à s’intégrer dans le groupe. On en a beaucoup parlé avec Guy Forget. Aujourd’hui, nous sommes en phase. Notre objectif est de regagner la Coupe Davis. Je me suis rendu compte, à travers les deux derniers matchs contre la Russie, que l’équipe de France ne gagnerait plus la Coupe Davis s’il ne se passait pas quelque chose. Désormais, Guy Forget a toutes les cartes en main. Il sait ce que je veux. Il n’y aura donc pas de polémique ou de difficultés. Je veux des joueurs motivés. La Coupe Davis doit devenir, avec les grands chelems, l’événement le plus important pour les joueurs français. A mon sens, ce n’était pas le cas depuis un an ou deux ans.
Les joueurs reprennent-ils le pouvoir ?
Il y a un changement de génération. Les jeunes joueurs ont besoin de leur entraîneur personnel. Il faudra que ces entraîneurs soient présents dès le début du stage. Ils pourront ainsi sécuriser les joueurs. Je ne trouve pas normal que les deux joueurs de simples appellent le vendredi leur coach plus de cinq fois avant une rencontre de Coupe Davis. Ils ont autre chose à faire. Les joueurs ont besoin d’être en confiance. Ils doivent être heureux de jouer. Je fais confiance à Guy Forget pour comprendre ce changement. Nous avons besoin de tout le monde pour gagner. On ne peut pas se passer d’un ou deux joueurs. C’est la même chose pour les filles. Dès que le problème est réglé avec les garçons, je vais m’attaquer à celui des filles. On aura besoin de Marion Bartoli en Fed Cup, d’Amélie Mauresmo, de Razzano, de Golovin et des autres.
Guy Forget a-t-il accepté tous ces changements ?
Depuis que je suis à la tête de la Fédération, j’ai eu à assumer de nombreux problèmes. N’oubliez pas que sous ma présidence, on a gagné à deux reprises la Coupe Davis et disputé quatre autres finales. Je pense avoir pris les bonnes décisions. Tout le monde était stupéfait quand je suis allé chercher Yannick Noah. C’était le meilleur capitaine. Avec Guy Forget, nous avons rencontré une petite difficulté sur une mauvaise communication de la part de la Fédération. Nous plaidons coupables. En parlant un peu plus avec lui, il n’y aurait jamais eu cet incident face à la Croatie (en février 2004, après la victoire de la France au 1er tour face à la Croatie, Guy Forget déclare que certains dirigeants auraient préféré que la France s’incline pour le remplacer). Je connais Forget depuis plus de 20 ans. Je peux vous l’assurer, avec Forget, on s’entendra.