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Coupe Davis: 2-0 pour la France, "un bon petit bonheur'' pour Noah

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C’est un capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis heureux qui est revenu sur les deux victoires en simple de son équipe sur la Grande-Bretagne. S’il savoure le fait de mener 2-0, Yannick Noah n’en demeure pas moins vigilant avant le double de samedi.

Yannick, quelle analyse portez-vous sur vos deux victoires en simple aujourd’hui ?

Le premier match était plus équilibré que le score. Lucas (Pouille, ndlr) a fait une bonne entame de match, était bien dans la partie en milieu de second set avec un break, puis il a eu une petite baisse de régime. Son adversaire avait presque gagné le deuxième set. Le tie-break a été énorme. La physionomie du match aurait pu tourner à ce moment-là et quand on connait l’importance de ce premier match, ça m’a fait vraiment beaucoup de bien que Lucas gagne ce deuxième set.

Et sur le deuxième, que Jérémy Chardy a livré en cavalier seul ?

Il a joué comme on l’espérait. Il a vraiment fait un match solide de terre battue, face à un adversaire qui avait des difficultés à se déplacer. Jérémy nous a montré plein de choses contre un joueur facilement débordé.

2-0 avant le double, vous devez vous sentir bien, là, tout de suite ?

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Vendredi soir, 2-0, je suis détendu oui (sourires). Pas besoin de somnifères pour s’endormir. Je suis toujours stressé. Je pensais qu’avec le temps, ça allait passer. Mais non, c’est de pire en pire (sourires).

Finalement, vous avez fait le bon choix de surface...

La bonne surface, on le savait. On savait aussi que ça allait être plus compliqué avec Edmund. J’avais entendu qu’Evans n’avait pas joué sur terre battue depuis quatre ans. Il faut rester vigilant et en effet, Evans a joué comme quelqu’un qui n’a pas joué sur terre battue depuis quatre ans. On sait aussi qu’Andy Murray n’est pas là. On a de la chance. C’est un bon petit bonheur et on va le savourer quand même.

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Un succès dès ce samedi en double serait le scénario idéal...

3-0, ça serait carrément parfait. Mais on reste concentré. Le double sur terre battue, ce n’est pas comme le simple. Il y a moins de déplacements, moins de glissades. On sait que Jamie Murray est un très bon joueur de double. Ça se joue toujours sur des petits détails.

Pour le double, c’est Julien Benneteau et Nicolas Mahut qui s’y collent. Ils font un peu office de grognards dans cette équipe, non ?

Le double, c’est aussi de l’affect entre deux gars. Ils se connaissent depuis toujours. Même si l’équipe-type jusqu’à présent était Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut, ils ont gagné il y a quelques semaines le tournoi de Marseille. Il y a des automatismes, c’est clair. Ce n’est pas exactement le même jeu mais je ne suis pas sûr qu’on perde en qualité.