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Des Bleus mis au supplice

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L’équipe de France a été surclassée lors des deux premiers simples de la demi-finale de Coupe Davis face à l’Espagne, vendredi à Cordoue. Rafael Nadal a atomisé Richard Gasquet (6-3, 6-0, 6-1), tandis que David Ferrer a balayé Gilles Simon (6-1, 6-4, 6-1). Les espoirs d’une accession en finale, pour la deuxième année consécutive, s’amenuisent dangereusement.

Quelle dérouillée ! La terre battue des arènes de Cordoue a été le théâtre d’une véritable mise à mort des Mousquetaires, par les Conquistadors de la bande à Costa. Pire, l’équipe de France n’a jamais été en mesure de prendre un set à ses hôtes, en deux matches et cinq heures de jeu. Sous une chaleur de plomb, les 10 000 spectateurs ont tout d’abord assisté à un combat inégal entre Rafael Nadal et Richard Gasquet. Annoncé usé, le n°2 mondial a dépecé son adversaire en un peu plus de deux heures. A peu près dans le coup durant un set (6-3), le Biterrois s’est ensuite effondré sous les banderilles enflammées du Majorquin. Ce dernier a passé onze jeux à Gasquet, qui s’est fait fusiller à chaque fois qu’il s’aventurait au filet. Score final et sans appel : 6-3, 6-0, 6-1. « Richard est un des meilleurs joueurs du monde, mais aujourd’hui il a commis trop d’erreurs », déclarait avec plein de retenue Nadal, très satisfait pas sa 16e victoire en 17 rencontres de Coupe Davis. « J’attendais mieux de Richard », a soufflé Guy Forget.

Le pire bilan depuis 1981

Peut-il en dire autrement de Gilles Simon, balayé par David Ferrer ? Le Niçois n’a pas plus existé que le Biterrois, emporté par le n°5 mondial (6-1, 6-4, 6-1). Ensemble, les Français n’auront pris que dix jeux aux Espagnols. Vendredi noir sur le tapis ocre de Cordoue. Samedi, Jo-Wilfried Tsonga et Mickaël Llodra auront la lourde et périlleuse mission de maintenir cette équipe de France en vie. Une victoire face à la paire Lopez-Verdasco ferait office d’assistance respiratoire, mince fil sur lequel Guy Forget et sa troupe devront marcher s’ils veulent pousser les Espagnols en cinq matches dimanche. Un exploit, assurément, tant les locaux paraissent surnager, en route vers une 13e année d’invincibilité sur leurs terres. Une mission impossible, surtout, car avec seulement 10 jeux au compteur (4 pour Gasquet face à Nadal, 6 pour Simon face à Ferrer), la France n'avait jamais fait aussi peu et aussi mal depuis la création du Groupe Mondial en 1981, soit 81 rencontres...