Dominguez: "Pourquoi la France peut créer l’exploit"

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Un état d’esprit en béton armé
« Les Français ont toujours été extraordinaires lors des finales. A titre collectif, on a l’impression qu’ils sont meilleurs qu’à titre individuel. Ils se sont bien préparés de façon spécifique, contrairement aux Suisses. Ils jouent sur terre battue depuis trois semaines, ils ont fait un stage, ils sont restés ensemble, ils sont partis à Bordeaux pour souder le groupe. Ils sont venus ici avec une longueur d’avance sur Federer et Wawrinka. Ils sont prêts pour le combat et surtout psychologiquement. Ils ont envisagé l’exploit. »
La préparation tronquée de Federer
« Les Suisses restent légèrement favoris, mais la balance s’est mise à pencher du côté des Français depuis l’annonce du forfait de Roger Federer en finale du Masters. Quels que soient les dires de l’équipe suisse, Federer ne s’est pas entraîné pendant quatre jours. Il a joué en tout 40 minutes en une semaine. Cela risque d’être préjudiciable à la seule condition que Gaël Monfils joue d’entrée, non pas comme un diesel, mais à son maximum et même au-dessus de son rythme habituel pour ne pas permettre au Suisse de récupérer son rythme de jeu et sa confiance. »
Avantage psychologique pour Tsonga
« C’est bien que Jo-Wilfried Tsonga, le joueur le plus expérimenté en Coupe Davis, le leader de l’équipe de France, joue en premier, donne le ton de cette rencontre. Il y a toujours eu des matches serrés avec Wawrinka mais Jo a l’avantage de mener trois victoires à une. C’est un avantage psychologique. Quand on connait l’importance du mental dans une finale de Coupe Davis, c’est un atout important pour la France. Je le crois très bien préparer, même s’il était un peu plus tendu que les jours précédents lors du dernier entraînement. »
Le soutien du public
« Le public est le 5e joueur de l’équipe d’Arnaud Clément. On n’a jamais joué devant un tel public, dans une atmosphère confinée, couverte. Ça va pulser, ça va faire du bruit, hurler à certains moments. Il faut savoir se servir de ce public mais aussi, à certains moments, pouvoir s’isoler pour ne pas ressentir trop son poids et risquer de se mettre à jouer soit en surrégime, soit de se contracter. La tension psychologique sera à son comble au moment d’entrer sur le terrain. Il ne faudra surtout pas en rajouter. »