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Federer : "Disponible si je sens que je peux jouer du bon tennis…"

Gaël Monfils et Roger Federer

Gaël Monfils et Roger Federer - AFP

Battu par Gaël Monfils (6-1, 6-4, 6-3), Roger Federer ne s’est pas caché derrière ses soucis au dos pour expliquer sa contre-performance. Rassuré sur son physique, le numéro 2 mondial espère désormais pouvoir apporter plus à son équipe alors que la Suisse est à égalité avec la France (1-1) à l’issue de cette première journée de la finale de la Coupe Davis.

Roger Federer, face à Gaël Monfils, vous avez semblé diminué par vos problèmes de dos…

Cela ne me dérangeait pas sur un coup en particulier. C’était plus un feeling général ressenti quand on revient d’une blessure, surtout au dos. C’est difficile à expliquer mais on se sent inconfortable. La douleur a beau ne pas être terrible, elle met du temps à quitter votre esprit. Elle reste là, comme un fantôme. Ce match m’a donné des informations et je pense que ça ira mieux au fil du week-end. J’espère que ça ira bien samedi matin pour donner au staff le maximum de possibilités et aider Stan (Wawrinka, ndlr).

Comment, alors, expliquez-vous cette nette défaite en trois manches ?

Il a très bien joué au début. J’ai essayé de m’accrocher et de me créer des opportunités. Ça aurait été bien de reprendre le break dans cette première manche. Si j’y étais arrivé, qui sait ? Peut-être qu’il aurait ressenti plus de pression et qu’il aurait moins bien fait les choses. Il faut lui donner du crédit pour la façon dont il a joué dès le départ. De mon côté, je me suis lâché au fur et à mesure du match. J’avais besoin de frapper des services, de glisser, de jouer en défense comme en attaque, de vite prendre des informations sur moi. Il a pris la tête et ensuite, je ne jouais plus trop pour le score mais simplement pour revenir dans le match. J’avais eu les infos dont j’avais eu besoin et je me suis relaxé un peu, je me sentais mieux. Le problème, ensuite, a surtout été que je n’avais pas beaucoup joué sur terre battue. C’est un meilleur problème pour moi que mes soucis de dos. Je préfère ça. Au final, les quelques jours d’entraînement sur cette surface après la tournée asiatique ne m’ont pas vraiment servi. Mais j’espère pour après-demain (dimanche)… Aujourd’hui, il y avait trop de points d’interrogation. J’ai donné mon maximum mais Gaël était plus fort.

Êtes-vous disponible pour la suite du week-end et notamment le double de ce samedi ?

On va en parler. Là, je me sens plutôt bien, c’est la partie encourageante. Je vais pouvoir partager mes informations avec le staff, qui prendra la bonne décision. Je ne sais pas ce qu’ils choisiront mais je me rendrai disponible si je sens que je peux jouer du bon tennis, ce que j’ai tout de même été capable de faire aujourd’hui. Tout n’était pas négatif. J’ai commencé à me sentir mieux au fil du match et c’est très encourageant. J’ai clairement senti le fait de ne pas avoir joué ni beaucoup bougé pendant cinq jours. Mais ce n’est pas comme si je n’avais pas du tout pu jouer.

La performance de Gaël Monfils vous a-t-elle surpris ?

Je le connais, ce n’est pas maintenant qu’il va me surprendre. Il peut être très impressionnant, très fort, très solide. Il a failli me battre à l’US Open. J’étais en meilleure forme là-bas et il m’avait montré ce qu’il était capable de faire. Même à 100%, je savais que ça allait être difficile. Il a fait son match comme il le fallait alors que les circonstances n’étaient pas faciles pour lui non plus. Il doit être très content. A sa place, je le serais.

Au final, que retenez-vous de cette première journée de finale ?

Le positif, c’est la victoire de Stan. C’était très important pour nous, pour lui, pour le moral. Là, il est bien et j’adore ça. Je sors du match sans douleur donc c’est bien aussi. Mais maintenant, j’attends plus de moi. Si je joue le double, je veux mieux jouer. Et si je joue le simple, il faudra que ce soit beaucoup mieux qu’aujourd’hui. Je sais exactement ce que je dois faire désormais. On va tout faire pour gagner. On joue pour ça. La question de ma carrière individuelle ne se pose pas aujourd’hui. C’est un effort d’équipe.

La rédaction avec Jean Bommel à Villeneuve d'Ascq