Forget : « Chacun jouera un rôle »

Guy, que pensez-vous de la comparaison entre les Mousquetaires et la nouvelle génération ?
Le clin d’œil est assez sympathique. Mais à l’époque, Cochet, Lacoste, Borotra et Brugnon ont non seulement remporté la Coupe Davis pendant plusieurs années (1927 à 1932) mais ils ont trusté quasiment tous les Grands Chelems de l’époque. C’est un peu comme s’il y avait Federer, Nadal et Djokovic dans la même équipe. On n’est pas encore à ce niveau-là. Si cette équipe a vraiment beaucoup de talent, elle est encore perfectible. Ce serait bien de pouvoir comparer un jour le palmarès des anciens et des nouveaux Mousquetaires.
Peuvent-ils pécher par manque d’expérience dans cette compétition ?
Non, je ne pense pas. L’expérience va s’acquérir dès le week-end prochain. Il faut bien commencer à un moment donné. Jo (Tsonga) avait joué un match l’année dernière en Roumaine et je l’avais trouvé extrêmement bon et convaincant. C’est le genre de rendez-vous dans lequel il va pouvoir se transcender. Quant aux autres, ils ont tous l’expérience de matches en cinq sets avec un enjeu terrible. Ils peuvent montrer qu’ils sont des joueurs aboutis à tout point de vue.
Est-ce un casse-tête de devoir en choisir quatre parmi les cinq sélectionnés ?
Une Coupe Davis, ça se gagne ou sept ou huit et chacun aura, à un moment donné, un rôle très important à jouer dans cette campagne. Je souhaite créer une ambiance et que ces garçons se serrent les coudes dans les moments difficiles. Au tour suivant, s’il y en a un, l’équipe pourra changer en fonction de la surface, l’adversaire ou la forme du moment. C’est ça la grande force de la Coupe Davis. Il n’y a pas d’ego à avoir, ni de hiérarchie à respecter.