RMC Sport

Forget : « Mes gars vont connaitre l'enfer »

Guy Forget va préparer ses joueurs à connaitre l'enfer serbe

Guy Forget va préparer ses joueurs à connaitre l'enfer serbe - -

A cinq semaines de la finale de Coupe Davis à Belgrade, le capitaine de l’équipe de France insiste sur la dimension psychologique du combat qui attend les Bleus face à la bande à Djokovic.

Guy Forget, l’équipe de France va-t-elle connaitre l’enfer en Serbie ?
Quand on joue contre Nadal à Roland-Garros on doit se préparer à aller en enfer. De la même façon, quand on affronte Djokovic en Serbie face à 20 000 supporteurs dont on connait le patriotisme, on doit s’attendre aussi à aller en enfer. J’ai toujours tenu ce discours avec mes joueurs. On aura un public hostile, c’est mon devoir de les préparer à vivre quelque chose de pénible, beaucoup n’en n’ont pas l’expérience. On ne sera pas à Lyon ou à Clermont-Ferrand.

Vous allez solliciter des préparateurs mentaux...
Oui, des gens qui vont sensibiliser les garçons à des choses qui sortent du cadre du tennis, de simplement taper dans la balle. On va leur dire comment gérer le stress. Quand un funambule marche sur fil, il doit faire abstraction du vide. Il faudra oublier un public qui veut notre défaite coute que coute. Il faudra être imperméable au bruit de la foule.

Qu'en est-il du stage de préparation ?
Il débutera le lundi 22 novembre. Dans un premier temps, on avait envisagé le faire au CNE à Roland-Garros. Je pensais que les garçons souhaiteraient éviter un nouveau déplacement puisqu’ils arrivent à peine d’Asie. Mais finalement, on devrait le mettre sur pied dans le Sud-Est, peut-être à Saint-Cyprien. Jo et Gilles ont déjà fait un stage hivernal là-bas avec la Fédé. On aura du temps, c’est un luxe, pour parler, se préparer, faire des combinaisons, faire du double… Autant de choses que je n’ai pas pu faire par le passé. On sera dans les meilleures dispositions pour affronter la Serbie.

Julien Benneteau (blessé au poignet) est toujours engagé dans une course contre la montre ?
Il travaille d’arrache-pied, il retape la balle, il va falloir qu’il puisse faire deux ou trois matches significatifs, avec quelques victoires à la clé, parce que pendant ce temps là, les autres jouent. Une vraie compétition s’est instaurée pour faire partie des quatre joueurs qui représenteront la France. 

Propos recueillis par Eric Salliot à Montpellier