Forget : « Pas loin de quelque chose de grand »

Guy Forget - -
Monfils partant pour jouer vendredi ?
« On était inquiets avant son arrivée. Je ne pense pas qu’il soit encore à 100% physiquement. Compte tenu de sa douleur au genou, je l’ai trouvé plutôt bon à l’entraînement. Il tape très bien la balle, preuve que ses quelques matches gagnés à Montpellier (il s’est incliné en finale face à Tomas Berdych dimanche, ndlr) lui ont fait du bien. Je pense que Gaël, dans deux jours, sera encore mieux qu’aujourd’hui (mercredi). J’ai plusieurs options le concernant, la première étant de le faire jouer dès vendredi. C’est un joueur en forme et l’un des Français les plus dangereux. Ce n’est pas mon premier choix de ne pas l’aligner vendredi. « Mika » (Michaël Llodra) et Julien (Benneteau) se sont préparés aussi à jouer en simple pour que personne ne soit surpris. »
La France largement favorite mais…
« Il y a trois matches extrêmement difficiles sur le papier : les deux matches de Raonic et le double. Ce sont des matches que l’on peut perdre. Trois matches perdus et c’est la soupe à la grimace en rentrant à Paris, ce qu’on veut éviter. Les quatre garçons de notre équipe peuvent battre Raonic. Un scénario à 3-0 pour nous le samedi ne me déplairait pas. Il va falloir jouer tous les matches avec beaucoup d’humilité. »
Sa dernière campagne comme capitaine ?
« Je ne pense pas à ça. On a fait tellement de campagnes avec les garçons que ce n’est qu’une rencontre de plus pour nous. On a conscience d’être privilégiés, de représenter la France et d’accompagner les garçons dans la réalisation de leur rêve. On ne joue pas cette compétition pour battre le Canada, on joue pour la gagner. On a fait une demi-finale l’année dernière, une finale l’année précédente. On n’est pas loin de faire quelque chose de grand. Que ce soit avec moi ou sans moi, ce n’est pas grave. On va continuer à travailler dans cet état d’esprit avec cette volonté de se remettre en question et de ne pas négliger ses adversaires. »
De capitaine à simple supporter
« Je ne vais pas leur dire ‘faites-le pour moi’. Qu’ils le fassent pour eux avant tout. Le jour où ça s’arrêtera, je redeviendrai un supporter de l’équipe de France pour encourager les garçons. Je vivrai les matches avec la même intensité. Là, j’ai un rôle concret puisque c’est moi qui sélectionne les joueurs et leur donne des indications tactiques. C’est ce qui est très excitant. Que ce soit pour le rugby avec la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande ou pour le hand, je suis supporteur de toutes les équipes de France. Le but est que le drapeau de tricolore flotte le plus longtemps possible dans cette compétition. »
Le titre de l'encadré ici
Attention au piège canadien |||
Depuis leur arrivée dans l’ouest canadien, les Bleus bénéficient de conditions climatiques parfaites. « On a fui le froid européen pour rejoindre le soleil à Vancouver, plaisante Guy Forget. Finalement, en France, il fait -10° ou -15° alors qu’ici, on peut se balader en short ! » Le contexte est parfait pour les Bleus, favoris désignés de ce premier tour. Même si Guy Forget maintient son groupe sous pression. « On craignait un court rapide, il est plutôt intermédiaire. Il ne va pas falloir se faire surprendre face à une équipe dangereuse. » Pour se prémunir d’un éventuel mauvais pas, le capitaine devrait lancer Jo-Wilfried Tsonga (n°6 mondial) et Gaël Monfils (n°13) pour les deux premiers simples de vendredi face à Milos Raonic (29e mondial), le Canadien le mieux classé, et certainement Vasek Pospisil (115e), jeune joueur de 21 ans. « Quel que soit l’adversaire, on a quatre garçons de très haut niveau, rassure l’homme fort des Bleus. L’important est de quitter Vancouver avec la qualification. » Le tirage au sort des rencontres aura lieu ce jeudi soir (21h heure française).