La marche finale

L'équipe de France de Coupe Davis à l'unisson après la qualification en finale - -
Le Palais des Sports attendait cela depuis dix-huit ans et une finale victorieuse contre les Etats-Unis. Comme aux plus belles heures de 1991, l'équipe de France de Coupe Davis s'est imposée à Lyon. Le Saladier d'Argent n'est pas au bout de cette rencontre contre l'Argentine, mais la joie d'un public qui attendait une finale depuis 2002, est à la hauteur de l'évènement. Debout sur le dernier jeu de service de Michaël Llodra, les supporters français ont poussé le double composé du Parisien et d'Arnaud Clément contre la paire argentine Schwank-Zeballos. Et sur la balle de match, c'est une immense clameur qui s'est élevée. « Je sentais que le public argentin mettait la pression, c'est pour cela que j'ai invité nos supporters à en faire autant », expliquera un Llodra complètement déchaîné en fin de rencontre.
Le plus beau, et peut-être le plus émouvant, est finalement à venir. A la fin du match, le public entonne la Marseillaise. Trop contents d'avoir écarté l'Argentine (3-0), les Français effectuent des tours de terrain au rythme d'une chanson toute trouvée pour l'occasion et scandée par le club des supporters : « Capitaine Guy… » sur l'air de « Capitaine Flamme ». De retour depuis le sacre de 1991, le capitaine des Bleus a d'ailleurs pris le micro et remercié joueur, public, encadrement et entraîneurs personnels dans un véritable discours de vestiaires. Après cela, la production a lancé sur les écrans un film retraçant les meilleurs moments de la victoire contre les Etats-Unis. Pas question là de danser « Saga Africa ». Le désormais tube de Yannick Noah a laissé place au tube planétaire des Black Eyed Peas : « I gotta feeling ».
Sur un air de « Capitaine Guy… »
Sur le court, Gaël Monfils s'essaye à quelques pas de break dance. Llodra saute comme un fou et exhorte son président - Jean Gachassin - à trouver un lieu digne de l'évènement pour fêter cette victoire. Car après des succès contre l'Allemagne et l'Espagne, la France ajoute à son tableau de chasse la terrible Argentine de David Nablandian, balayée elle aussi 3-0. « On ne va pas dire qu'on s'habitue, mais c'est quelque chose d'unique. Ce sont des émotions fabuleuses et indescriptibles », s'émerveille Llodra. « Depuis quelques rencontres, Mika passait son temps à chanter, ‘On est en finale, on est finale’ Désormais on peut le dire, jubile Forget. Ces joueurs ont été supers. Ils ont joué avec de l'émotion et avec leurs tripes. Que peut espérer de plus un capitaine ? »