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La terre battue ne les a pas servis

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En choisissant la terre battue, les Français comptaient sur Gaël Monfils pour battre les Américains à Monte-Carlo. Mais sans le Parisien, les Tricolores n’ont pas fait le poids sur cette surface. De quoi sérieusement remettre en cause leur choix initial.

« On était parti sur la terre battue en pensant que Gaël (Monfils) jouerait avec nous. Si on avait su qu’il ne serait pas là, on serait peut-être parti sur autre chose. » L’aveu de Jo-Wilfried Tsonga après son revers face à John Isner (6-3, 7-6, 5-7, 6-3), dimanche en quart de finale de Coupe Davis, ne laisse pas de place au doute. Les Français, qui avaient l’avantage de recevoir les Etats-Unis, et de donc choisir la surface de leur choix, ont échoué. Naturellement, il est facile d’affirmer, après leur élimination, que la terre battue ne leur convenait pas. Car l’objectif était aussi de « ralentir » le service surpuissant de John Isner. Ce qui n’a pas jamais été véritablement le cas. Et ce que ne contrediront ni Gilles Simon, balayé par l’Américain vendredi (6-3, 6-2, 7-5), ni Tsonga.

Dominguez : « Pas les armes sur cette surface »

Mais l’absence de Gaël Monfils, en raison d’une blessure à l’abdomen gauche, a clairement changé la donne. Et l’arroseur s’est finalement retrouvé arrosé. « Davantage que les joueurs, c’est peut-être le choix de la surface qui est à remettre en cause, souffle l’ancien DTN Patrice Dominguez. Un choix de surface, ça se critique. Surtout quand on perd. Il avait été fait en fonction de Gaël Monfils qui nous a cruellement manqué. Sur terre battue, que ce soit Gilles Simon, Julien Benneteau, Michaël Llodra ou Jo-Wilfried Tsonga, ils n’ont pas eu toutes les armes techniques ou tactiques pour s’opposer à des joueurs qui leurs ont été supérieurs. C’est peut-être la surface préférée des Français, mais, une fois de plus, elle nous a joué des tours. » Comme l’année passée en demi-finale (4-1), sur la surface ocre des Arènes de Cordoue, contre l’Espagne.