Le Gasquet nouveau est-il arrivé ?

Annoncé comme remplaçant par Forget pour la finale de la Coupe Davis à Belgrade (3-5 décembre), le Biterrois, plus impliqué que d’habitude, est bichonné par Forget depuis le début du stage.

Guy Forget qui assiste Richard Gasquet lors d’exercices d’entraînement de l’équipe de Coupe Davis. Comme un symbole. Alors que le capitaine de l’équipe de France a annoncé quelques minutes plus tôt à la presse que le Biterrois n’était « que » remplaçant pour la finale en Serbie, Forget met en pratique ce qu’il avait déclaré : pas question de laisser tomber l’ancien numéro 1 français. « Même si j'ai pu lire à droite ou à gauche que Richard avait pu se sentir écarté, il n'en est rien, Forget. Richard a une expérience de la Coupe Davis. Il est motivé et je lui ai redit que je compte le préparer au même titre que tous les autres. C’est bien plus qu’un simple remplaçant. »
Entre le Biterrois et la Coupe Davis, c’est pourtant un peu je t’aime moi non plus. L’incompréhension débute en quart de finale de l’édition 2008. Blessé, il assiste à la déroute des Bleus à Winston Salem face aux Etats-Unis. Mais plutôt que de soutenir ses copains, ils envoient des SMS pendant les rencontres. La polémique a failli de nouveau enfler quand il annonce quelques semaines avant la finale de cette année que Tsonga – alors en forme – et Monfils sont intouchables. Llodra le rappelle à l’ordre, mais pour Forget, pas question de s’éterniser sur la question. « Richard m’a tout de suite rassuré. Il a m’a dit qu’il s’était toujours senti concerné par la Coupe Davis. Je sais qu’au quotidien, il fera tout pour se tirer vers le haut. »

Souriant à l’entraînement

Non sélectionné à Lyon pour la demi-finale, il reste avec le groupe. Mais là encore, son attitude étonne. Sur le banc, il suit d’un œil la rencontre de ses coéquipiers. Loin des hurlements que poussent les Benneteau et Tsonga, pourtant blessés. Au contraire, c’est plus souvent la tête sur les panneaux publicitaires qu’on surprend le Biterrois. Des considérations que n’effraient pas son capitaine. « Sa forme est en progression. Je n’ai pas le droit de ne pas le préparer comme s’il n’allait pas jouer. »
Il faut croire que la méthode a du bon puisque c’est un Richard Gasquet tout neuf qui se présente au stage. Souriant, il plaisante avec ses compatriotes. Il participe activement au basket ou au tennis ballons mis en place par le staff. Il se risque même à chambrer – timidement certes – le reste de l’équipe. Une fois raquette en main, c’est un Gasquet conquérant qui tape les balles contre Gilles Simon. Peut-être le signe d’un renouveau.