Onesta prévient la bande à Forget

Entraîneur des champions du monde et champions olympiques de handball, grand habitué des ambiances électriques, Claude Onesta est venu apporter son éclairage sur l’accueil qui pourrait être réservé à l’équipe de France en Serbie la semaine prochaine. Message reçu cinq sur cinq.

L’équipe de France a accueilli un invité prestigieux dans sa quiétude de Saint-Cyprien, là-même où la bande à Forget se prépare à affronter la Serbie en finale de la Coupe Davis (3-5 décembre). Car le capitaine ne veut rien négliger. Pas le moindre détail. Il a ainsi convié plusieurs sportifs ou techniciens à venir donner leurs impressions et échanger leurs souvenirs. Premier à répondre favorablement à l’invitation de Forget : Claude Onesta.

L’entraîneur des champions olympiques de handball a discrètement débarqué dans les Pyrénées-Orientales lors de la session matinale ce jeudi. Pas question de délivrer des conseils techniques ou tennistiques. Claude Onesta est là pour apporter son expertise et livrer son expérience des moments chauds. Il s’est réjoui de le faire lors d’un déjeuner qu’il a partagé avec les joueurs.

« Bouillir à l’intérieur et donner l’impression d’être serein »

Avec les « Experts », l’entraîneur a en effet décroché le titre de champion du monde contre l’hôte croate. Le tout dans un environnement hostile. D’origine croate, Nikola Karabatic est pris à partie par le public, défié par Balic. Mais il ne rompt pas. « Il a montré sa force de caractère, précise Onesta. C’est en résistant à la provocation que les Français pourraient pousser les Serbes à craquer. Bouillir à l’intérieur tout en donnant l’impression d’être solide et serein. »

La méthode semble avoir du bon car ce consultant de luxe et d’un jour a fait « tilt » auprès des joueurs. « On l’a écouté car ça peut être un plus. Il nous a encouragés à ne pas sortir de nos gonds », explique Llodra. « Il a appuyé sur le public, la façon dont ils vont nous mettre la pression, l’émotion qu’on va ressentir, continue Monfils. Il nous a conseillés de rester le plus simple et le plus lisse possible. » Et Onesta de conclure : « Ce n’est peut-être qu’un détail, mais il est toujours bon d’échanger. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. »

Pierrick Taisne à Saint-Cyprien