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Pour la bande à Forget, c’est l’Amérique

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Après s’être débarrassée du Canada (4-1), l’équipe de France de Coupe Davis accueillera les Etats-Unis, en quart de finale, du 6 au 8 avril. Un adversaire coriace, redouté, et contre qui le choix de la surface de jeu sera prépondérant.

Le soulagement aura été de courte durée. Censés retrouver la Suisse et Roger Federer en quart de finale de la Coupe Davis, Guy Forget et ses hommes se frotteront finalement aux Etats-Unis. Si le fait d’échapper aux griffes du joueur aux 16 Grands Chelems est à ranger dans la case des bonnes nouvelles, l’équipe de France va tout de même devoir batailler. « Quand on bat les Suisses, qui avaient leur grande équipe, à l’extérieur (5-0), c’est qu’on est une équipe ambitieuse et extrêmement dangereuse », prévient Guy Forget. Sans véritable tête d’affiche, Jim Courier, le capitaine américain, possède toutefois de nombreux atouts dans sa manche. Avec Mardy Fish (8e à l’ATP) comme fer de lance, la formation américaine possède un leader d’expérience (30 ans) et habitué aux joutes de la Coupe Davis (finaliste en 2004).

La vraie valeur ajoutée porte cependant un autre nom : John Isner. La géant américain (2m06, 107kg), célèbre pour son match historique face à Nicolas Mahut à Wimbledon en 2010 (11h05), s’est fait une réputation de joueur « piège ». Ce week-end, il a fait plier à coup d’aces, et sur terre battue, Roger Federer. « Isner est en gros progrès, il a montré qu’il était capable d’emmener Nadal aux 5 sets à Roland-Garros, souligne le capitaine français. C’est un joueur multi-surface. Dans un bon jour, c’est un épouvantail. » Ajoutez à cela la paire de double composée des frères Bryan, Mike et Bob, numéros un mondiaux de la spécialité, et vous obtenez une formation capable de tous les exploits.

Forget : « Une surface qui nous convienne d’abord à nous »

Pour parvenir à se hisser dans le dernier carré, les tricolores ont toutefois un sérieux avantage : le choix du revêtement. « Il va falloir prendre une surface intermédiaire, déclare Forget. On me parle déjà de terre battue, c’est vrai que c’est une possibilité mais ce n’est pas la seule. Il faut trouver une surface qui nous convienne d’abord à nous, et puis ensuite qui n’avantage pas les Américains. »

Si le staff de l’équipe de France a encore deux semaines pour affiner son choix, les solutions sont multiples. Si la décision de jouer en indoor est prise, la ville de Pau sera en pole-position pour abriter l’événement. Mais Guy Forget n’exclut pas de tenter l’expérience en extérieur, bien que les conditions climatiques soient incertaines au début du mois d’avril. Roland-Garros ? Nice ? Monte-Carlo, sur un site en territoire français ? « Je n’ai pas de surface de prédilection. Je suis plus fort sur surface rapide mais les Américains aussi, donc je pense que cela sera mieux sur terre battue », admet Jo-Wilfried Tsonga. Pour le numéro 1 français, une seule chose est sûre : « Les Etats-Unis, c’est un sacré client ».