Simon : « Si Guy était une truffe, je ne serais pas là ! »

EXCLU RMC SPORT : Lundi soir, à Vienne, où l’équipe de France prépare le premier tour de la Coupe Davis face à l’Autriche, Gilles Simon a découvert dans L'Equipe le contenu d'une très longue conversation qu'il avait eue le 21 février avec l'envoyé spécial du quotidien sportif à Dubaï. Le texte est rude pour Guy Forget et irrespectueux pour ses coéquipiers. Ce mardi, à 13 heures, au micro de RMC Sport, le Français a donné sa version des faits.

Gilles Simon, cette interview dans L'Equipe a évidemment secoué le groupe. Et vous le premier...
J'ai juste des choses à mettre au point. Quand un tel article paraît, ça fait du mal à tout le monde. Je pense que si on avait envie d'aider l'équipe d'Autriche, on ne ferait pas un truc aussi mauvais à quatre jours de la rencontre. C'étaient des choses sorties de leur contexte, qui ne reflètent en rien la vérité. J'ai simplement l'impression d'avoir été piégé.

Pourtant, vous êtes un garçon sensé, rôdé à rencontrer la presse... On a du mal à imaginer que vous ayez pu être piégé...
C'est ce que je reproche à la presse écrite. Il n'y a rien qui ne les empêche d'écrire ce dont ils ont envie. Je prends bien le temps d'expliquer les choses. Quand j'amène un point de vue, je l'amène dans un contexte donné. Là, on a pris toutes les petites phrases, on en a fait une énumération. On a l'impression que je deviens psychopathe parce que mon pote arrive cinq minutes en retard à l'entraînement ! Quand on les énumère, ça fait lourd. Ça visait à faire du mal à d'autres personnes. Je ne peux pas laisser passer un travail aussi mal fait. Quand j'estime qu'une poubelle a été écrite, j'ai le droit de le dire.

Concrètement, quand on vous avertit, comment agissez-vous pour recoller les morceaux ?
Lundi, on était dans notre truc à Vienne. Je sortais de quatre heures d'entraînement. D'un coup, paf, il y a ça. C'est gavant. Ça met tout le monde dans la merde. On en a parlé une demi-heure avec Guy et Mika. Et ça s'est arrêté là. On a autre chose à penser. Ce week-end, je vais me déchirer sur le terrain et essayer de gagner mes points. Ce qui est sûr, c'est que je ne pardonnerai pas !

Vous semblez très marqué par cet épisode. Avez-vous toujours la tête au tennis?
Je ferai une bonne mise au point à la conférence de presse générale. Je joue au tennis. J'ai ma femme, mon fils, ma passion, je gagne bien ma vie. Ça ne vaut surtout pas la peine d'en faire une histoire. De toute façon, vous pouvez écrire ce que vous voulez : je suis là à Vienne. Si Guy était une truffe, si les mecs étaient des blaireaux, je ne serais pas là ! Il faut juste se poser les bonnes questions.

Guy Forget vous a-t-il compris?
Guy m'a compris parce qu'on s'est compris depuis le début. On sait comment ça a été fait. Tout le monde le reprend. Maintenant, le mal a été fait. Quoiqu'on dise.