Tsonga redistribue les cartes

Préservé vendredi, le Manceau a effectué une entrée fracassante ce samedi en double aux côtés de Michaël Llodra (6-1, 6-2, 6-0) lors de la demi-finale de Coupe Davis face à l'Espagne. Il jouera le match des n°1 ce dimanche (12h) face à Nadal pour préserver l'espoir d’une qualification.

Il avait des fourmis dans les jambes. Jo-Wilfried Tsonga, dans les tribunes vendredi pour suivre les deux défaites de Gilles Simon et Richard Gasquet, a effectué une entrée en matière tonitruante, ce samedi. Aux côtés de Michaël Llodra, jamais aussi bon qu’en double, le Manceau a prouvé qu’il avait parfaitement digéré son élimination en quarts de finale de l’US Open la semaine dernière, son vol vers la France et le décalage horaire avec les Etats-Unis. La paire française a fait le métier sans sourciller. Elle a aussi un peu lavé l’affront d’une première journée catastrophique avec seulement dix jeux inscrits par Simon et Gasquet en deux matches. Et de quelle manière. 

Ce samedi, Llodra et Tsonga n’ont laissé que trois jeux à Feliciano Lopez et Fernando Verdasco ! En 1h39, les Français ont repris espoir en inscrivant leur premier point du week-end (l’Espagne ne mène plus que deux victoires à une). Le chemin pour inverser la tendance est encore très long. Pour se donner les moyens d’y croire, Guy Forget, le capitaine de ses Bleus, va redistribuer les rôles. Face à Rafael Nadal, Gilles Simon devrait laisser sa place de n°1 au joueur français le mieux classé en l’absence de Gaël Monfils, blessé et forfait. « J’ai très envie, je suis prêt à jouer le premier simple ou le deuxième (face à David Ferrer, ndlr), mais c’est sûr que jouer ‘Rafa’ chez lui en Coupe Davis, ce serait top », a déclaré Tsonga en conférence de presse en finissant sa phrase par un clin d’œil et une langue tirée sur le côté en direction de Guy Forget.

Le capitaine va parler avec les joueurs, et notamment avec Gilles Simon en ballotage défavorable. Mais c’est Richard Gasquet qui devrait disputer un éventuel cinquième match décisif face à Ferrer, Simon s’y étant déjà frotté. « Jo a hâte d’être sur le terrain, et dans un match, même quand on a très envie d’y aller, on n’est pas sûr de gagner, a-t-il ajouté. Mais ce qui est sûr, c’est que quand on n’a pas vraiment envie d’y aller, on est sûr de perdre. Au moins, son attitude est propice au combat. » Ses résultats aussi, puisqu’il reste sur une victoire face à Nadal lors de la dernière confrontation entre les deux joueurs. C’était sur gazon, en quart de finale du Queen’s. Sur terre battue à Cordoue, la donne est différente. Mais à Tsonga vaillant, rien d’impossible…