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Voir Stuttgart et renaître

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Sous pression après deux prestations décevantes en Serbie et en Autriche, Michael Llodra n’aura pas le droit à l’erreur lors du double de ce samedi face à l’Allemagne, en quart de finale de la Coupe Davis.

La quête de rédemption de Michael Llodra n’aura d’autre chemin que celui de la victoire. L’inébranlable pilier (31 ans) du double tricolore s’est « troué » par deux fois ces derniers mois en Coupe Davis, balayant en quelques mois les certitudes nées de dix ans de bons et loyaux services. Le plus capé des Bleus dans cette compétition (22 sélections), au ratio de 15 victoires pour 6 défaites en double, sait qu’un nouveau faux-pas pourrait définitivement balayer son statut. « Je sens qu’il ne faut pas que je me rate, admet Llodra. C’est aussi le sport de haut niveau qui veut ça, surtout en équipe de France. » Déstabilisé, le grand Mika ? « On attend toujours beaucoup de moi. Les journalistes me parlent de la finale à Belgrade et de ce match mitigé à Vienne. C’est vrai, je n’avais pas été incroyable. »

La confiance, Llodra ira la chercher dans une campagne sur gazon réussie. Battu par Djokovic en 1/8e de finale à Wimbledon, il a atteint les demi-finales du tournoi en double au côté de Zimonjic. Llodra pointe désormais au 7e rang mondial de la spécialité, le meilleur de sa carrière.

Llodra : « Pas la science infuse »

Pour se débarrasser de la paire Christopher Kas - Philipp Petzschner, Guy Forget lancera dans l’arène un tandem de gros bras. Jo-Wilfried Tsonga, invaincu en Coupe Davis, épaulera Llodra pour la deuxième fois dans la compétition. Deux costauds culminant à près d’1,90m, qui l’avaient emporté face aux Pays-Bas à Maastricht, en 2009. « On a tous les deux des gros services, on couvre assez bien le filet, souligne Tsonga. On peut embêter plus d’une équipe. »

Une association inexpérimentée, mais dont la fraîcheur pourrait raviver la flamme d’un Llodra qui abordera la rencontre dans la peau du grand frère. « Peu importe le niveau de jeu, c’est plutôt ma capacité à placer Jo dans les meilleures conditions qui comptera, glisse le Francilien. A l’entraînement, on a essayé de beaucoup parler. Je n’ai pas la science infuse, mais au niveau de la détermination, de l’attitude, il faudra être irréprochable. » A Belgrade, dans le cinquième match décisif de la finale face à Troicki, « Micka » avait failli mentalement. A Vienne, la modeste paire Melzer – Marach s’était jouée d’un tandem Benneteau – Llodra au bras chancelant. A Stuttgart, il faudra vaincre pour oublier.

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