Mauresmo au chevet des Bleues

Nommée ce jeudi capitaine de l’équipe de France de Fed Cup en remplacement de Nicolas Escudé, l’ancienne numéro 1 mondiale aura pour mission de redonner un nouveau souffle à un tennis féminin tricolore en pleine crise.

L’équipe de France de Fed Cup tient enfin son nouveau capitaine. Ou plutôt sa nouvelle capitaine, puisqu’il s’agit d’Amélie Mauresmo. Si le mode d’annonce, deux phrases publiées sur le compte Twitter de la Fédération française de tennis, a surpris, pour le suspense en revanche, il faudra repasser. Pressentie depuis de longues semaines, la nomination de l’ancienne numéro un mondiale ne faisait plus aucun doute. Dès le 6 juin dernier, Alexandra Fusai avait vendu la mèche au micro de RMC Sport. « Amélie va arriver, elle va voir son équipe et essayer d’intégrer Marion (Bartoli), avait lancé la responsable du haut niveau féminin à la FFT. Après, elle verra en fonction des demandes de Marion si elle l’intègre ou pas. Il faut faire confiance au capitaine. »

C’est donc sans surprise que Patrice Dominguez a accueilli la nouvelle du remplacement de Nicolas Escudé par l’ancienne vainqueur de l’Open d’Australie et de Wimbledon (2006). « C’est une excellente nouvelle pour le tennis français, glisse le consultant RMC Sport. Ce n’est pas une nouvelle qui nous a surpris, dans la mesure où on savait depuis Roland-Garros qu’Amélie Mauresmo, plébiscitée par les joueuses pour prendre le capitanat, allait être ce capitaine emblématique que les joueuses avaient envie d’avoir. L’avis des joueuses compte énormément. Elle a le sens de l’investissement et je ne doute pas qu’elle s’investisse à 120% dans ce nouveau rôle. »

Bartoli de retour en 2013 ?

Parmi les joueuses tricolores, l’une d’entre elles aura droit à une attention particulière de la part de celle qui a fait ses gammes de coach dans le team de Victoria Azarenka, l’actuelle leader du classement WTA. En désaccord avec la FFT au sujet de sa structure d’entraînement lors des rassemblements en Fed Cup, Marion Bartoli pourrait revoir sa position avec l’arrivée d’Amélie Mauresmo. « Je ne doute pas qu’il y ait une volonté commune de se rapprocher à un certain moment, souligne Dominguez. C’est souhaitable à titre individuel pour Marion et aussi pour l’équipe de France car on ne peut pas se priver d’une joueuse de son niveau. Ce serait une occasion pour Amélie de marquer son influence et son autorité. A mon avis, le retour de Marion Bartoli est possible pour 2013. » Avec un 1er tour du Groupe mondial II (deuxième division) face à la redoutable Allemagne, le 9 février prochain, le défi est déjà immense pour la nouvelle patronne de l’équipe de France.

Alexandre Alain avec Rodolphe Massé