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Mauresmo : « Un groupe fort au niveau de l’état d’esprit »

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Nommée capitaine de l’équipe de France de Fed Cup en juillet, Amélie Mauresmo encadre en ce moment son groupe à l’occasion d’un premier stage hivernal. L’enjeu est de créer de la cohésion entre les filles avant d’affronter l’Allemagne en février, à Limoges, sur terre battue.

Construire une équipe

« C’est un moment important pour toutes les joueuses sur le plan du travail, aussi bien tennistique que physique, mais aussi pour continuer à construire l’esprit d’équipe, ce qui est très important pour moi. Ça donne l’opportunité à toutes ces joueuses de passer du temps ensemble, au-delà des rencontres. C’est l’occasion pour elles de créer du lien. Toutes les meilleures saisons que j’ai pu jouer dans ma carrière sont intervenues après ce genre de stage, ce qui n’est pas anodin. J’ai pris le parti d’ouvrir le stage à leurs entraîneurs personnels, afin que le travail se fasse dans la continuité. Comme ça, on peut comprendre comment eux travaillent tout au long de l’année et y apporter des choses. L’idée, c’est qu’il y ait un suivi, que l’on évite une cassure avec ce qu’elles vivent au quotidien. »

Le cas Marion Bartoli

« Marion n’a pas souhaité participer à ce stage, parce qu’elle a son fonctionnement particulier. On a vraiment bien échangé, ce qui est positif et intéressant, pour elle comme pour moi. Mais pour l’instant, entre son fonctionnement individuel et ce que moi je souhaite mettre en place en équipe de France, c’est incompatible. On verra si les choses évoluent… J’aurais aimé que les choses se fassent plus facilement, mais aujourd’hui c’est comme ça. Je dois prendre des décisions en tant que capitaine, et c’est le choix que je fais, tout en comprenant sa position. »

Le défi allemand

« L’Allemagne, c’est une nation dont on pourrait s’inspirer. En tout cas sur ce qui a été fait au niveau du système de formation lors des 6-7 dernières années. Ce sera une marche très haute pour ce premier tour, mais on va faire le maximum pour aller chercher la victoire. C’est inenvisageable pour moi d’aborder les choses en me disant que la marche est trop haute. C’est juste impensable. Je sais que les filles travaillent dur. On va créer un groupe qui sera fort au niveau de l’esprit d’équipe. Je ne sais pas quand le potentiel maximum de l’équipe sera atteint, mais l’idée, c’est que cela arrive le plus vite possible. Il y a du boulot, mais on est là pour ça (sourire). »

Propos recueillis par R.M.