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Gasquet, un an après

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Richard Gasquet retrouve cette semaine le tournoi de Miami, où sa carrière a basculé suite à un contrôle positif à la cocaïne. Douze mois plus tard, l’ancien n°1 français a été blanchi mais n’a pas chassé tous les démons de l’affaire.

Le dossier est clos, mais Richard Gasquet n’échappera pas à une piqure de rappel. Définitivement disculpé par le Tribunal arbitral du sport mi-décembre, le Biterrois de 23 ans revient cette semaine à Miami, lieu de son contrôle antidopage positif il y a an. Le début d’un long chemin de croix pour l’ancien n°1 tricolore, confondu pour quelques traces de cocaïne dans son organisme. Suivront des mois de bataille judiciaire pour prouver la contamination par des baisés échangés avec une certaine Pamela au « Set », une boîte de nuit de Miami. Si la ligne de défense a payé auprès de la Fédération internationale, la plainte de Gasquet pour administration de substance nuisible a elle été classée sans suite. Peu importe pour le joueur, trop heureux de clore ainsi ce volet désagréable.

Alors, ce retour ? Mauvais flashback ou moyen de boucler la boucle ? « Ça fait un peu bizarre, a-t-il confié dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France. Cet endroit n’est pas vraiment lié à ce que je peux appeler le meilleur souvenir de ma carrière. Maintenant, je crois que le meilleur moyen d’oublier est réaliser un bon tournoi. » Problème : l’actuel 74e mondial, qui affrontera le Belge Olivier Rochus au premier tour, n’a remporté qu’un seul de ses sept derniers matchs. Une victoire décrochée aux forceps contre le vétéran espagnol Carlos Moya (33 ans), alors classé au-delà de la 500e place mondiale. « Je pourrai dire à la fin de ma carrière que je l’ai battu au moins une fois », avait alors lâché l’ex-numéro 7 mondial, se contentant de bien peu.

Le début de l’année du renouveau avait pourtant été prometteur avec un quart de finale à Brisbane et une finale à Sydney en janvier. Mais depuis, plus rien ou presque. Battu d’entrée au premier tour de l’Open d’Australie, il a subi le même sort à Indian Wells et la semaine passée au challenger de Sunrise, le tout après avoir zappé une partie de sa tournée sud-américaine pour cause de déchirure au dos. Sa récente collaboration avec le coach argentin Gabriel Markus, ex-mentor de Nalbandian ou Coria, tarde donc à porter ses fruits.

Privé de compétition entre avril et août 2009, Gasquet doit pourtant profiter des prochains tournois pour grimper rapidement dans la hiérarchie. Et réaliser sa prédiction de début de saison : « J’étais 19e mondial avant d’être arrêté. Je suis certain de retrouver le Top 20 cette année. » Chiche ?

La rédaction