Masters : Tsonga au bord du gouffre

Battu mercredi soir par le Tchèque Tomas Berdych (7-5, 3-6, 6-1), Jo-Wilfried Tsonga a concédé sa deuxième défaite de rang au Masters de Londres. S’il peut encore se qualifier, le Français, qui affrontera Andy Murray vendredi, est au bord de l’élimination.

Ses chances étaient déjà minces, elles sont désormais infimes. Après avoir résisté puis subi la loi de Novak Djokovic pour son entrée en lice au Masters, lundi (7-6, 6-3), Jo-Wilfried Tsonga a connu sa deuxième défaite de rang mercredi soir. Opposé à Tomas Berdych, qu’il avait battu l’an passé en demi-finale de ce même Masters, le Manceau a quasiment dit adieu à une place dans le dernier carré.

Une nouvelle fois solide en début de partie, « Jo » a craqué au plus mauvais moment dans la première manche. Soudainement plus fébrile, il concède le break à 5-5, laissant au Tchèque la voie libre pour prendre le premier set (7-5). Mais contrairement à son match face à « Djoko », Tsonga se rebiffe. Le huitième joueur mondial profite de la baisse de régime de son adversaire pour remporter sa première manche de la semaine (6-3). Mais l’issue finale de la rencontre n’aura été que repoussée de quelques minutes.

Toujours pas de victoire en 2012 contre un Top 8

Breaké en début de troisième set, le numéro un français perd pied et laisse Berdych s’envoler vers son premier succès dans ce Masters (7-5, 3-6, 6-1). Une déconvenue de plus face au Tchèque, puisque Tsonga avait perdu lors de leurs deux premières confrontations cette saison (à Shanghai et Stockholm). Si le finaliste du dernier Masters déclarait après sa défaite contre Djokovic « avoir le niveau pour rivaliser avec les meilleurs », force est de constater qu’il ne l’a pas pour les battre, puisqu’il n’a toujours pas dompté un membre du Top 8 cette saison.

Sa dernière chance aura lieu ce vendredi face à Andy Murray, battu au bout du suspense par Novak Djokovic dans l’autre match de ce groupe A (4-6, 6-3, 7-5). Avec le set gagné face à Berdych, le Français a toujours un espoir de jouer les demi-finales. Il faudra pour cela battre le Britannique en deux sets et croiser les doigts pour que Berdych chute, lui aussi en deux manches, face à Djokovic. Ce que l’on appelle plus communément un miracle.

Alexandre Alain