Simon rêve de Masters

Vainqueur à Bangkok, le Niçois s’est relancé dans la course à la Masters Cup.

Il était temps ! Gilles Simon a remporté dimanche son premier tournoi de la saison à Bangkok, face au Serbe Viktor Troicki (32e) (7-5, 6-3). Le Niçois est le dernier joueur du top 10 mondial à lever un trophée cette année. Au palmarès, il succède à Jo-Wilfried Tsonga qui avait terminé 2008 en trombe, avec une victoire aux Masters de Paris-Bercy et une qualification pour la Masters Cup arrachée au tout dernier moment.

Gilles Simon rêve d’imiter son copain. « Participer aux Masters pour la deuxième fois serait super, expliquait-il récemment. Mais je dois composer avec mon niveau de jeu et mon genou. » Blessé depuis le mois de mai, le Français revient en force et avoue avoir changé de stratégie. « Cette année, le but était de gagner un Master 1000 ou d’aller très loin en Grand Chelem. J’ai construit mon programme en fonction de cet objectif. Par exemple, je n’ai pas programmé de tournoi une semaine avant un grand rendez-vous. »

La recette n’a pas été couronnée de succès. Son parcours en Grand Chelem en 2009 est seulement émaillé d’un quart de finale en Australie, un huitième à Wimbledon et deux seizièmes à Roland Garros et à l’US Open (blessé, il avait dû abandonner). Un bilan relativement décevant. « C’est ce qu’il me manque pour être au même classement que l’an dernier », souligne Simon qui débute aujourd’hui à Tokyo face au modeste Takao Suzuki.

Une terrible lutte à cinq

Pour l’instant, cinq joueurs sont déjà qualifiés pour la Masters Cup qui a lieu à Londres du 22 au 29 novembre prochain. Il s’agit de Roger Federer, Rafael Nadal, Andy Murray, Novak Djokovic et Juan Martin Del Potro. Il reste donc trois tickets à se partager. Les candidats ne manquent pas. En dépit de son succès à Bangkok, Gilles Simon reste scotché à la dixième place à l’ATP. Le challenge s’annonce donc rude face à ses quatre concurrents : l’Américain Andy Roddick (6e), Jo-Wilfried Tsonga (7e), le Russe Davydenko (8e), vainqueur ce week-end à Kuala Lumpur et l’Espagnol Fernando Verdasco (9e).

L’an dernier, le Français avait obtenu son billet grâce au forfait de dernière minute de Rafael Nadal. Il avait entamé le premier Masters de sa carrière de la plus belle des façons en battant Roger Federer (2e) (4-6, 6-4, 6-3) et s’était hissé jusqu’en demi-finale avant de s’incliner face à Novak Djokovic, (4-6, 6-3, 7-5), le futur vainqueur. Une belle histoire que le Niçois aimerait sûrement revivre…

La rédaction - Carine Galli