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Tsonga en homme libre

Tsonga poursuit sa route à Madrid sans entraîneur

Tsonga poursuit sa route à Madrid sans entraîneur - -

C’est toujours sans entraîneur que le Français s’est qualifié mardi pour le troisième tour du Masters Series de Madrid, en battant le l’Espagnol Pere Riba en deux manches (6-4, 6-2).

Jo-Wilfried Tsonga n’a pas encore gagné un tournoi majeur, mais sur le court le Français n’est plus tout à fait le même depuis qu’il s’est séparé d’Eric Winogradsky, au début du mois d’avril. Le Manceau ne ronchonne plus comme il lui arrivait de faire quand il était en mauvaise posture. « Sur le court, je n’ai plus d’excuses », explique-t-il.
Mardi, contre l’Espagnol Pere Riba (76e), Tsonga n’a pas enthousiasmé le public madrilène, mais il a fait le travail. S’il a cédé son service d’entrée de jeu, le finaliste de l’Open d’Australie n’a jamais été inquiété par son adversaire, s’offrant même le luxe de concéder quatorze fautes directes, avant d’accroître sa main mise sur la partie en seconde manche. Vainqueur probant de Nicolas Almagro (9e mondial) dimanche, l’ancien n°1 tricolore accède aux huitièmes de finale où il devrait croiser la raquette avec Robin Söderling (5e mondial).
Avançant dorénavant sans entraîneur, Tsonga profite de cette nouvelle situation pour développer un mode d’autogestion qu’il n’a pas eu loisir de connaître en sept années de collaboration avec Winogradsky. « J’ai envie de me débrouiller seul, je n’ai que mon kiné Michel Franco pour m’aider. C’est un sentiment de liberté que je ne connaissais pas. »

« Un sentiment de liberté que je ne connaissais pas »

Désormais n°4 français, tombé à la 22e place, Tsonga ne s’affole pas de cette glissade. Bien au contraire. Il préfère se concentrer sur le tableau de chasse plutôt que sur le classement. « J’ai été 11e mondial sans rien gagner d’important et je veux me construire un palmarès. C’est dans la peau d’un 40e mondial que je suis allé en finale en Australie… »
Tsonga sans coach à Roland-Garros ? Pas impossible, à écouter l’intéressé. « Je cherche mais j’essaie de profiter de cette période, je ne me dis pas que ce n’est pas grave d’être comme ça, je fais un boulot essentiel dans la vie d’un joueur. » Et tant pis s’il ne se présente pas comme tête de série au rendez-vous de la Porte d’Auteuil (22 mai-05 juin). « De toute façon, il faut battre tout le monde pour gagner. »

Louis Chenaille (avec E.S. à Madrid)