Une terre hostile

Vingt-quatre heures après la rupture du ligament de la cheville de Juan Monaco, c’est le Français Julien Benneteau qui a perdu pied aujourd’hui sur la terre battue de Monte Carlo. Bilan : fracture du coude et entorse de la cheville.

Déjà hier, les images de la cheville droite de Juan Monaco vrillant à l’extrême avaient fait froid dans le dos. Pour un diagnostic sans appel : rupture du ligament péréno-astragalien antérieur. Ce jeudi, ce sont celles de Julien Benneteau qui ont donné des frissons quand sa cheville droite s’est bloquée, avant de subir une hyper torsion. Fauché dans son élan, le Français -qui tenait alors tête à Andy Murray- a mordu la poussière de l’ocre monégasque de toute sa hauteur, se réceptionnant tant bien que mal sur les mains.

Bilan de la lourde « cascade » : une fracture du coude, une entorse de la cheville avec arrachement d’un ligament, trois semaines d’arrêt minimum et certainement une croix sur Roland-Garros, étape capitale en vue d’une éventuelle qualification pour les Jeux Olympiques de Londres.

La faute à pas de chance

Si la blessure fait malheureusement partie du quotidien des sportifs, ce qui interpelle, c’est l’endroit même où ces deux accidents du travail se sont produits. Pile-poil dans la même zone de jeu, excentrée côté droit derrière la ligne de fond de court. Si la terre battue est actuellement alourdie par l’humidité ambiante qui règne en Alpes-Maritimes (le Monte Carlo Country Club étant situé à Roquebrune-Cap-Martin), Monaco et Benneteau se sont surtout pris les pieds dans le tapis dans une zone où la terre battue est « meuble », plus compacte qu’ailleurs car nettement moins balayée par les balles et le piétinement des joueurs. Autrement dit, c’était la faute à pas de chance…

RMC Sport