Murray, la troisième sera-t-elle la bonne ?

Andy Murray - -
Depuis le lit de sa chambre d’hôtel, les mains dans le pop-corn, Novak Djokovic a vu que ses séances d’entraînement sous le cagnard australien dès le début du mois ont du bon. Et pas seulement pour lui. Dimanche, dans la nuit de Melbourne (à partir de 9h30 heure française), il retrouvera son partenaire de préparation : Andy Murray. Le Serbe et l’Ecossais, premiers à suer en 2011, seront les premiers à se disputer un titre du Grand Chelem. Débarrassés des vampirisateurs Rafael Nadal et Roger Federer, ces deux-là ont l’occasion de jouer les rôles titres.
Jeudi, Djokovic a sorti Roger Federer (7-6, 7-5, 6-4) et ce vendredi, Murray a fait l’essuie-glace pendant 3h46 pour éteindre David Ferrer (4-6, 7-6, 6-1, 7-6). « David est un athlète incroyable, soulignait Murray en sortant de la Rod Laver Arena. Il travaille dur et il était en pleine forme. Je m’attendais à un match difficile et je l’ai eu. C’est super d’avoir pu s’en sortir. » Le Britannique, numéro 5 mondial, s’est usé dans la filière longue de l’Espagnol lors du premier set avant de partir à la charge dans le deuxième. « Du fond du court, Ferrer est un mur et il rend tout. Alors j’ai changé la tension de mes raquettes pour être plus efficace et venir à l’attaque plus souvent. »
Deux finales perdues contre Federer
C’est là que le match tourne. A partir de 1-1 au troisième set, Murray enquille sept jeux consécutifs. Il se retrouve alors avec un break d’avance et la possibilité de rouler tranquillement vers le gain du match. C’était sans compter sur la vaillance sans faille de Ferrer et le début d’une fatigue physique qui a commencé à scier les jambes de Murray. La faute aux longs rallyes de fond de court imposés depuis le tout premier jeu par le joueur d’Alicante.
L’Ecossais finit par s’en sortir pour se hisser dans la troisième finale de Grand Chelem de sa carrière. Cette fois, Federer qui l’avait battu en 2008 à Flushing Meadows et l’an passé à Melbourne, ne sera pas là. « La première finale contre Federer, je ne savais pas ce qui se passait. L’an dernier, c’était un petit peu mieux. J’espère que cette fois-ci cela ira encore mieux. Mais on se connaît depuis des années avec Novak (Le Serbe mène 4-3 dans leurs confrontations). On s’entraîne souvent ensemble. Ça sera un match serré », annonce-t-il. Ça tombe bien. On annonce une montée de chaleur sur la Rod Laver Arena pour dimanche. Mais cet entraînement n’aura plus rien d’amical.
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Na Li, le nouvel an chinois|||
Elle a une fleur tatouée sur la poitrine et de la fraîcheur en bandoulière derrière une cadence de frappe digne d’un Nikolay Davydenko chez les hommes. Na Li, c’est la découverte de cet Open d’Australie et peut-être la première Chinoise titrée dans un Majeur. « C’est une fille sympa, qui a de l’humour et qui ne se prend pas au sérieux », note Amélie Mauresmo. Sur le court, la tête de série numéro 9 lâche des bombes et en dehors, elle lâche des vannes.
Après sa victoire sur Caroline Wozniacki, la n°1 mondiale, en demi-finale (3-6, 7-5, 6-3), elle répond, qu’au moment où elle était proche de la sortie elle a pensé au prize money qu’elle allait empocher. Comme elle a révélé qu’elle ne pouvait pas bien dormir à cause des ronflements de son entraîneur de mari.
Gênée par les ronflements de son mari
Agée de 28 ans, cette jeune femme qui a débuté par le badminton, arrive seulement à maturité après dix ans sur le circuit pro. En cas de succès face à Kim Clijsters samedi (à partir de 9h30), qu’elle a battue il y a deux semaines en finale à Sydney, Na Li grimperait au 5e rang mondial et la Chine deviendrait le 18e pays à remporter une levée du Grand Chelem.