
Murray peut entrer dans l’histoire

L'Ecossais s'est qualifié pour la finale de l'Open d'Australie. - -
Dans deux jours, Andy Murray aura peut-être tiré un trait définitif sur Fred Perry. L’Ecossais de 22 ans a beau avoir opté pour un nouvel équipementier cet hiver, l’ombre du dernier Britannique vainqueur en Grand Chelem plane toujours au-dessus de lui. Soixante-quatorze ans que sa Gracieuse Majesté se languit qu’un de ses sujets lui ramène un trophée majeur…
Battu en finale de l’US Open 2008 par Roger Federer, Murray tente à nouveau sa chance dimanche. Il y retrouvera son bourreau suisse ou le Français Jo-Wilfried Tsonga, qui s’affrontent ce matin. Et l’un ou l’autre aura du souci à se faire tant le n°4 mondial, qui gagnerait deux places en cas de succès final, est éblouissant depuis le début de la quinzaine australienne.
Une impression que ne suffit pas à gâcher son premier set échappé du tournoi hier contre Marin Cilic. Ereinté par trois précédentes rencontres en cinq manches, le Croate a ensuite progressivement lâché sous la folle cadence imprimée par son adversaire. « Il était très fatigué sur la fin mais a fait preuve de beaucoup de courage », a reconnu Murray, vainqueur de sa demi-finale 3-6, 6-4, 6-4, 6-2, en trois heures.
Désormais doté d’un physique à la hauteur de son talent et moins cantonné dans le registre défensif, Murray a toutes les clés en main pour ouvrir son compteur en Grand Chelem. Surtout si le mental est au diapason. « Il y a aura beaucoup de pression extérieure mais j’ai suffisamment d’expérience pour la gérer », assure-t-il. Fred Perry s’est éteint un jour de février 1995 à Melbourne. L’endroit semble idéal pour l’adoubement de son lointain héritier.