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Open d’Australie : Coup de chaud sur Melbourne

Dominika Cibulkova

Dominika Cibulkova - -

Alors que la compétition vient tout juste de débuter, le mercure a tutoyé ce mardi les 43°C ! Joueurs, spectateurs, ramasseurs de balle : personne n’est épargné par ces fortes chaleurs qui provoquent coups de mou, vertiges et abandons.

43. Telle est la température relevée ce matin sur les terrains synthétiques de l’Open d’Australie. Alerte canicule, donc, même si les matches sont censés se dérouler normalement à Melbourne. En cas de chaleur extrême, un point de règlement stipule pourtant que la compétition devrait être suspendue. Mais les organisateurs de l’Open d’Australie ont décidé que le « show must go on »… « Il faudrait arrêter dès 40°C », estime Alizé Cornet (25e), vainqueur sur abandon de la Slovène Hercog. « Ils attentent vraiment la limite extrême et ça, je trouve que ce n’est pas terrible... Ou alors ils veulent du spectacle, du drame, des joueurs qui tombent peut-être… »

Pour tenir le coup en plein été austral, les solutions ne sont pas légion. Les fameuses "ice towels", ces serviettes remplies de glaçons, sont salutaires, mais cela relève surtout du système "D" ! En tribunes, des tubes de crème solaire ont été mis à disposition des courageux spectateurs qui subissent également la chaleur. Quant aux organisateurs, ils envisagent de fermer le toit des trois courts principaux. En attendant, ils enchaînent les messages d’alerte pour pousser les gens à s’hydrater.

Paire : « L'impression de rentrer dans un four »

Côté court, l’organisme des engagés est mis à rude épreuve. A tel point que l’on a vu ce mardi des scènes insolites, voire surréalistes. Benoît Paire, assis au fond du court, qui cherche de l’ombre pendant que son adversaire, Frank Dancevic (122e), est allongé à quelques mètres de lui, victime d’un malaise. « On savait que les conditions allaient être très difficiles mais je ne m’attendais quand même pas à ça, confie le Français. Je dois avouer que ça a été très dur en rentrant sur le terrain, j’avais l’impression de rentrer dans un four. » Idem pour Blaz Kavcic, adversaire de Tsonga au prochain tour. Au bord de l’évanouissement, le Slovène a accaparé l'attention de toute l'équipe médicale. Moins chanceux, Radek Stepanek a dû jeter l’éponge, tout comme Julian Reister, John Isner et Robin Haase.

Mais les joueurs ne sont pas les principales victimes de la fournaise. Au cours du match Raonic-Traver, c'est un ramasseur de balle qui a tourné de l’œil. En tout cas, Jo-Wilfried Tsonga a pris le parti de s’amuser de ces conditions météo et de blaguer sur sa propre expérience. « Avec deux œufs, je pouvais faire une petite omelette tranquille, un petit déj ! J’avais l’impression de marcher sur des cendres. Ça brûle la peau, ça ramollit, et on a l’impression qu’on ne court pas vite ». Et de bénir les night sessions pour retrouver un semblant de fraîcheur…

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Charlotte Couratin