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Open d'Australie: "Si c'était mon dernier match, c'est une manière brillante de finir", confie Murray

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Battu au bout de l'effort et après avoir remonté deux sets lors de son entrée en lice contre Roberto Bautista-Agut ce lundi (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 6-2), Andy Murray a peut-être disputé le dernier match de sa carrière. Fortement handicapé par une blessure à la hanche qu'il traîne de longue date, le Britannique confie vouloir décider dans les prochains jours d'une éventuelle opération de la dernière chance.

Trois jours après avoir annoncé avec émotion la fin imminente de sa carrière, Andy Murray s'est incliné dès son entrée en lice à l'Open d'Australie ce lundi, après sa défaite héroïque en cinq sets contre Roberto Bautista-Agut (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 6-2). Le Britannique, pétri de douleurs au niveau d'une hanche qui le handicape depuis plusieurs années, rêve de poursuivre jusqu'à Wimbledon. Mais n'en sera peut-être pas capable. 

"Si aujourd'hui c'était mon dernier match, c'est une manière brillante de finir, estime l'ancien numéro 1 mondial en laissant planer le doute. C'est probablement quelque chose que je vais prendre en considération aussi. L'ambiance était extraordinaire. J'ai donné tout ce que j'avais sur le court, je me suis battu le mieux possible, et j'ai joué beaucoup mieux que ce que j'aurais dû compte tenu de mon manque d'entraînement."

"Je souffrirai moins au quotidien, par exemple pour mettre mes chaussettes"

Avant de trancher, Andy Murray réfléchit à la possibilité d'une opération de la dernière chance. "Je vais probablement décider autour de la semaine prochaine, explique le double vainqueur de Wimbledon. Comme je le disais vendredi, ce match était peut-être mon dernier. Si je me fais opérer et que je ne récupère pas bien, je ne rejouerai pas. Cela améliorera ma qualité de vie, je souffrirai moins au quotidien, par exemple pour mettre mes chaussettes ou me chausser. Tout de suite, c'est tellement douloureux que je ne peux pas imaginer pire que de promener mes chiens ou jouer au football avec mes amis... Alors attendre cinq ou six mois de plus..."

"Parfois, j'aurais dû dire non"

Avant de tirer un premier bilan de sa carrière, admettant que le rythme qu'il s'était imposé aura sans doute pesé lourd sur ses problèmes physiques. "Je me suis entraîné dur, probablement trop dur à certains moments de ma carrière. C'est quelque chose que je changerais si je pouvais revenir en arrière. A certains moments, j'en ai trop fait. C'est difficile parce que quand vous commencez à vous entraîner d'une certaine façon et que ça marche, c'est facile de penser que c'est ça qui vous permet d'avoir des résultats.[...] Parfois, j'aurais dû dire non [...]. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai toujours fait ce qu'on me disait. C'était une erreur."