Santoro : « Donner un jour un coup de main à un champion… »

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Fabrice Santoro, comment vous sentez-vous après ce match ?
C’était une très bonne partie face à Mario Cilic. C’était extrêmement difficile de jouer la tête de série N°14, invaincue cette année, alors que je viens de passer deux mois sans compétition. Malgré cela, j’ai bien résisté, j’ai fais un match très solide. Il a juste été meilleur.
Avez-vous vraiment joué votre ultime rencontre ?
Oui, c’était le dernier match, j’étais vraiment ému et content d’être à Melbourne. J’avais de bonnes raison de venir, de jouer ce match, de participer à un tournoi du Grand Chelem supplémentaire. Mon 70e ce n’est pas banal. C’est une ville tellement spéciale pour moi avec un tournoi que j’aime énormément. Je n’ai aucun regret, j’ai joué mon match et maintenant je vais pouvoir rentrer.
Vous allez peut-être encore revenir sur votre décision…
Non, c’est fini. Pour moi ma carrière s’est terminée à Bercy. Après j’ai eu quelques démangeaisons, j’ai eu l’envie de venir ici et de battre ce record. J’ai reçu tellement de messages me disant que je regretterais plus tard de ne pas l’avoir fait. Donc j’ai décidé de me remettre au boulot pendant deux semaines.
« Les anciens ont l’envie de transmettre »
Et si Roger Federer vous appelle pour jouer en double ?
Vous trouvez toujours des raisons et des cas de figure très particulier. Si dans l’avenir, quelqu’un me demande de jouer en double avec lui et que je suis disponible, peut-être que j’irai le faire. Je ne veux plus mener la vie d’un joueur professionnel. Si je pouvais l’être encore en jouant 8-10 épreuves par an, je le ferais. J’aime toujours le tennis, c’est ma passion.
Coach Fabrice est-ce pour bientôt ?
Non, je ne souhaite pas repartir sur la route, avec ma valise et faire le tour des hôtels dans le monde entier. Mais d’ici trois ans, comment savoir ?
Est-ce important de transmettre lorsque l’on a été tennisman professionnel ?
Je crois que tous les anciens ont un jour l’envie de transmettre en voyant de jeunes joueurs, afin d’apporter un savoir et une connaissance du jeu. On les retrouve régulièrement dans les vestiaires : Todd Martin, Jimmy Connors, Mats Wilander… Un jour, j’aurai peut être le souhait de donner un coup de main à un champion.