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Qui a marqué des points ?

Tout est question d’interprétation. Après le classement sans suite de la plainte de Richard Gasquet, les deux parties voient l’une et l’autre dans le très succinct communiqué du parquet de Paris des raisons de crier victoire.

« C’est un désaveu pour Richard Gasquet, soufflait hier Maître Bouzrou, l’avocat de Pamela. S’il existait ne serait-ce qu’un doute que Pamela ait pu contaminer Gasquet, elle aurait été renvoyée devant un tribunal… » Selon l’avocat, la jeune femme est tirée d’affaire car le tennisman ne peut pas porter plainte. « Personne n’a administré de cocaïne au joueur à son insu, poursuit-il. C’est écrit noir sur blanc. »

« Personne ne l’a fait… sciemment ! », réplique-t-on du côté de chez Lagardère. Le clan Gasquet a lui aussi des raisons de se réjouir. Pendant l’enquête, des analyses capillaires ont été diligentées sur Pamela. Elles ont révélé une « consommation habituelle » de cocaïne chez la jeune femme. Le parquet lui a donc imposé une injonction thérapeutique (des soins obligatoires). « Preuve que Pamela, qui a nié avoir pris de la cocaïne devant le tribunal antidopage de l’ITF (qui devait statuer sur la suspension de Richard Gasquet et l’a finalement condamné à deux mois et demi, ndlr), a menti », poursuit Ramzi Khiroun, chargé du plan de défense de Gasquet.

De son côté, le Biterrois rejoue et gagne : il s’est qualifié pour les demi-finales du tournoi de Metz. « Je suis très heureux car l’enquête a prouvé que je n’ai jamais pris de cocaïne et que j’ai toujours dit la vérité », a-t-il simplement commenté. D’ici à la fin novembre, son cas devrait être examiné en appel devant le Tribunal arbitral du sport. Il risque toujours deux ans de suspension. Il est également sous le coup d’une plainte de Pamela, déposée en juillet dernier pour diffamation. Conséquence ou non des conclusions du parquet, Maître Bouzrou « se réserve le droit de la retirer ».

C.Z.