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Bartoli : « C’était très intense »

Ca passe pour Marion Bartoli

Ca passe pour Marion Bartoli - -

Marion Bartoli s’est qualifiée dans la douleur pour le deuxième tour de Roland-Garros, ce mardi, au terme de 3h12 de combat face à la Biélorusse Olga Govortsova (7-6 (8), 4-6, 7-5). La n°1 française, qui a sauvé deux balles de match, savoure cette entrée en lice réussie.

Marion, vous attendiez-vous à jouer ce type de match ?

Franchement, mon adversaire a fait un match énorme. J’avais déjà eu beaucoup de difficultés contre elle il y a deux ans alors que je jouais très bien (6-4, 6-7, 6-2, ndlr). D’être arrivée à retourner la situation avec des balles de set à sauver dans la première manche et des balles de match à la fin, c’est très satisfaisant. D’autant qu’arriver à Roland-Garros dans les conditions que l’on connaît, ce n’était pas évident.

Comment avez-vous géré l’interruption du match par la pluie ?

Je pense qu’elle m’a un peu désavantagée, parce que j’avais bien pris le rythme et j’étais sur une bonne lancée. Mais ce sont les conditions, c’est comme ça.

Vous êtes-vous fait peur dans cette rencontre ?

Je ne sais même plus par quelles émotions je suis passée ! (rires) J’avais juste envie de tout donner jusqu’à la fin et au moins de tenter mes coups, pas uniquement qu’elle dirige le jeu et que je la laisse faire les points, les fautes, et me faire courir. A un moment, c’était à moi aussi de prendre le jeu à mon compte et de la pousser dans ses retranchements. Je pense que ça l’a tendue quand elle a vu que je n’avais pas peur d’aller à l’abordage sur les balles de match. Finalement, le match a tourné en ma faveur et je suis très contente de l’avoir remporté.

« De très belles émotions »

Le soutien du public vous a-t-il aidé ?

C’était très intense ! Les voir à la fin debout pour m’encourager et me soutenir jusqu’au bout, ce sont de très belles émotions.

Votre encadrement a beaucoup tourné ces derniers temps. Pouvez-vous nous présenter votre équipe actuelle ?

Le team, c’est moi, mon papa, qui m’entraîne, et Thomas (Drouet), mon sparring-partner. C’est une belle collaboration. Dans ma vision, ce n’est pas uniquement quelqu’un qui renvoie la balle. Il fait partie de la structure, on partage beaucoup, on échange. Quand il donne son point de vue, j’écoute avec attention et puis on essaie de progresser, c’est un échange permanent.

Il avait été agressé par le père de son précédent sparring-partner, Bernard Tomic. Avec votre père, Walter, il n’y a rien à craindre…

(rires) Moi, je suis une non-violente. Ce qui lui est arrivé m’a beaucoup touchée. Là, il n’y a rien à craindre. A la limite, mon père m’engueulera moi…

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Propos recueillis par Eric Salliot