Bartoli, une première sans douleur

Marion Bartoli - -
Pour une première, cela aurait pu être beaucoup plus compliqué. Qualifiée pour les quarts de finale de Roland-Garros, Marion Bartoli n’aura pas trop souffert face à Gisela Dulko. Une heure et une minute très exactement, le temps de remporter le premier set (7-5) ainsi que le premier jeu de la deuxième manche. Puis c’est l’arrêt forcé. Touchée à la cuisse gauche, émoussée après les efforts consentis pour s’offrir le scalp de la finaliste de l’édition 2010, Samantha Stosur, l’adversaire de la Française a préféré abandonné. « Je suis super contente d’avoir gagné même si mon adversaire a abandonné, c’est un peu nul comme attitude mais bon, c’était un match si important, confesse la joueuse d’origine corse. J’ai quand même un sentiment très mitigé. Avec Gisela, on se connaît depuis dix ans… Je sais à quel point c'est dur d'abandonner, surtout en 8e d'un Grand Chelem. Elle devait vraiment avoir très mal. »
Aussi bien que Pierce en 2005
Voilà donc Marion Bartoli au rendez-vous des quarts de finale des Internationaux de France. Pour la première fois de sa carrière, elle qui avait déjà goûté ce niveau en Grand Chelem à Wimbledon (2007) et à l’Open d’Australie (2009). Une performance de taille puisque Bartoli devient la première Tricolore, depuis Mary Pierce, finaliste en 2005, à se hisser à un tel rang. Pas une fin en soi pour l’intéressée, qui rêve de mieux. « Etre en quart de Roland-Garros, ça veut dire énormément pour moi. Je ne suis plus qu'à deux matches de mon rêve. Ce tournoi tient une place extrêmement spéciale dans mon cœur. »
Même si Bartoli a remporté, à Miami, sa dernière confrontation avec Svetlana Kuznetsova l’an passé, elle devra se montrer plus convaincante pour franchir l’écueil russe, victorieux à Paris en 2009 et bourreau de Daniela Hantuchova (6-7, 6-3, 6-2) ce dimanche. Plus rigoureuse aussi. Menant 5-2 dans la première manche, la Française a connu un trou étrange au moment de conclure. Conséquence, un set arraché 7-5. Sans conséquence mais une bonne sirène d’alarme quand même. « J'aurais préféré arriver en quart sur une victoire pleine, poursuit Bartoli. En même temps, ça me permet de récupérer et de ne pas, à nouveau, faire un match en trois sets. » On verra face à Kuznetsova si l’affaire était belle.