RMC Sport

Brezac, un avocat sur le court

Charles-Antoine Brezac

Charles-Antoine Brezac - -

Qualifié pour le deuxième tour des qualifications ce mardi, après sa victoire sur l’Argentin Juan Pablo Brzezicki (6-4, 7-6), Charles-Antoine Brezac présente un profil atypique sur le circuit. En dehors du tennis, ce jeune homme de 26 ans est avocat !

A Roland-Garros, il y a ceux qui sont « contents d’avoir fait un bon match » et qui prennent les rencontres « les unes après les autres ». Et puis il y a Charles-Antoine Brezac. Un grand blond, souriant, le regard franc, aussi à l’aise sur le court que lorsqu’il s’agit de parler face à un micro. Sa prose, ce natif de Quimperlé la maîtrise à la perfection. Rien de plus logique pour un jeune homme qui a réussi il y a trois ans le concours d’avocat. C’était en 2008, une année charnière où il décide également de se lancer pleinement dans le tennis professionnel. « Je n’ai pas trop hésité, confie-t-il. Plus les années passaient, plus je me disais qu’il fallait que je me lance un jour ou l’autre. Quand j’étais sur les bancs de la fac, je me disais que ça allait être difficile, mais je ne le regrette pas. »

Le choix des études, Charles-Antoine Brezac l’a fait dès l’adolescence, avec l’intention d’assurer ses arrières. Son titre d’avocat en poche, il peut désormais jouer de manière plus relâchée, sans se poser de questions. « C’est sécurisant de jouer au tennis sans se dire tous les jours que c’est son gagne-pain ! »

Un profil qui séduit les sponsors

Classé 251e mondial, ce joueur complet et offensif a également su faire fructifier son parcours atypique. Car s’il ne roule pas sur l’or comme Nadal ou Federer, il a malgré tout attiré quelques sponsors, séduits par ce jeune homme à part sur le circuit. Il n’y a qu’à le voir évoquer le monde de la petite balle jaune, avec une franchise réconfortante.

« Dans le tennis, les victoires ne font pas forcément plaisir à tout le monde, à commencer par les adversaires, s’amuse-t-il. C’est un sport individuel. A la fac, en revanche, on a tous envie d’y arriver. Je me suis fait une bande de copains que je garderai pendant un bout de temps. » Une bande de copains capable de se muer en bande de supporters. Certains étaient même dans les gradins ce mardi à Roland-Garros.

C.Z