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Clijsters : allô maman, c’est beau !

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La Belge Kim Clijsters, de retour au plus haut niveau après s’être éloignée des courts pendant plus de 2 ans pour donner naissance à une petite fille, défie ce soir en demi-finales Serena Williams.

Kim Clijsters a déjà marqué l’histoire. En atteignant les demi-finales à l’US Open, la Belge, qui est de retour à la compétition après 27 mois d’absence, est entrée dans les annales du Grand Chelem américain : jamais une joueuse invitée n’était allée aussi loin, et jamais une non-tête de série n’avait atteint le dernier carré, depuis la Russe Elena Dementieva en 2000. Ce soir face à la tenante Serena Williams, l’Anversoise aura l’occasion de frapper un peu plus les esprits. Car ce qu’a fait la Flamande depuis cet été est stupéfiant. A 26 ans, Clijsters, que l’on avait vu pour la dernière fois sur un court à Varsovie en 2007, est revenue au plus haut niveau après avoir donné vie à une petite Jada. L’ex-petite amie de Leytton Hewitt, aujourd’hui en compagnie d’un basketteur américain, a repris la raquette au mois de mai dans le cadre d’un match de gala à Wimbledon. « Comme je ne voulais pas être ridicule, je m’étais entraînée, et en jouant, je me suis dit : ‘Eh, mais ce n’est pas trop mal tout ça… »

La suite relève de la success story, avec un retour à la compétition en août, jalonné de têtes de série épinglées à son tableau de chasse : la vainqueur de Roland-Garros Kuznetsova à Cincinnati, la Bélarusse Victoria Azarenka à Toronto, alors 9e mondiale, et la 3e mondiale Venus Williams en 1/8e de finale à l’US Open… En disposant mardi de la Chinoise Li Na (6-2, 6-4), Clijsters s’est offert le droit d’affronter l’Ogresse Serena Williams, triple vainqueur à New-York (2000, 2002 et 2008), et qui aura à cœur de venger sa sœur aînée. Li n’a pas manqué de saluer le retour de Clijsters : « Elle a un grand niveau, elle est donc bien plus forte que les autres filles. Son retour devait forcément être un retour puissant ».

La jeune maman est la première étonnée de se retrouver dans le dernier carré de l’unique Grand Chelem qu’elle n’ait jamais remporté (2005) dans sa carrière : « Je n’ai jamais pensé atteindre la demi-finale ou la finale ici, avant d’attaquer le tournoi. Mais il s’est passé quelque chose dans ma tête après Toronto où j’ai eu le sentiment de pouvoir réussir quelque chose contre ces filles. C’était quelque chose qui je dois dire me travaillait pas mal. » En 8 confrontations, Clijsters ne s’est imposée qu’une seule fois contre l’Américaine. En cas de sacre final, la Belge rejoindrait le cercle fermé des mamans-joueuses ayant remporté un Grand Chelem : à ce jour, elles ne sont que deux à l'avoir fait, la dernière étant l’Australienne Evonne Cawley-Goolagong en 1980 (Wimbledon).

La rédaction - Louis Chenaille