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Clijsters : « Ça ne faisait pas partie du plan… »

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Victorieuse d’un tournoi du Grand Chelem un an et demi après avoir donné naissance à son premier enfant, la Belge ne s’attendait pas à un succès aussi rapide.

Que ressentez-vous après cette victoire ?
C’est n’est que mon troisième tournoi depuis mon retour et je gagne le second tournoi du Grand Chelem de ma carrière (US Open 2005, ndlr). C’est incroyable, parce que ça ne faisait pas partie du plan. Je voulais juste venir ici et voir comment je me sentais avant l’année prochaine. Mais j’ai sauté plusieurs étapes. Manifestement, je me suis bien senti. C’est un sentiment très agréable mais aussi assez troublant à beaucoup de niveaux, parce que c’est venu très rapidement. Je suis vraiment ravie d’avoir partagé ça avec mon mari, mon équipe et bien sûr ma fille.

Si on vous avait appelé il y a dix-huit mois, après votre accouchement, pour vous annoncer que vous gagneriez l’US Open, qu’auriez-vous répondu ?
Mon envie est revenue en début d’année. Il y a dix-huit mois, le tennis ne faisait vraiment plus partie de mes préoccupations. Je venais de devenir maman et j’allais découvrir de nouvelles expériences. Elles m’ont apporté beaucoup de plaisir. Je vous aurais très certainement raccroché au nez. Désolée.

« Maintenant, je sais comment réagir face aux émotions »

Votre fille Jada était présente lors de la remise du trophée. A-t-elle compris ce qui se passait autour d’elle ?
Non. Elle est trop jeune. Mais c’était amusant de la voir se pointer du doigt sur l’écran géant. Avec Brian (son mari, ndlr), on était beaucoup plus nerveux qu’elle, vous savez. Mais la présence de tous les photographes est une bonne chose. Je pourrais peut-être garder quelques images.

En quoi la Kim Clijsters de 2007 est-elle différente de celle d’aujourd’hui ?
Je sais comment réagir face aux émotions. Quand vous êtes jeune, vous devenez nerveuse quand des choses comme ça arrivent. J’ai par exemple battu Venus Williams en huitième de finale. Peut-être que dans le passé, je me serais laissé influencée par ce bon résultat. J’aurais sans doute été moins concentrée pendant les tours suivants. Il en est de même avec ce qui s’est passé avec Serena Williams en demi-finale (pénalisée après une faute de pied, l’Américaine s’est emportée contre la juge de touche, ndlr). Quand vous avez 18 ou 19 ans, ce genre d’épisode peut avoir un grand impact sur vous. Aujourd’hui, j’ai l’expérience pour gérer ce genre de choses. Je me connais un peu mieux et ça m’a aidé. La principale différence, c’est que je me connais beaucoup mieux qu’il y a quelques années.

Eric Salliot (RMC Sport)