Des Français en questions

Les joueurs français, qui ont accumulé les pépins physiques ces dernières semaines, n’arrivent pas dans les meilleures conditions aux Internationaux de France (23 mai-6 juin). Mais les ambitions demeurent.

Tsonga, c’est grave docteur ?
Le n°1 Français aborde Roland-Garros contrarié par une lombalgie qui l’a contraint à l’abandon au deuxième tour du Masters 1000 de Madrid. Un mal récurrent dans la carrière de Jo-Wilfried Tsonga qui ne semble pas l’avoir démonté. « Ça m’arrive tous les six mois environs, ça met à chaque fois une semaine à partir, je ne suis pas inquiet », déclarait-il peut après son abandon madrilène. A l’inverse de ses camarades, le n°10 mondial a donc fait une coupure. Sans grandes certitudes sur terre battue avant le début de la saison, le Manceau a obtenu quelques éléments de réponse sur son niveau en atteignant deux quarts à Barcelone et à Rome, et un huitième à Monte-Carlo. S’il ne compte que vingt-huit matches sur la surface, voici de quoi lui permettre d’aborder le rendez-vous de la Porte d’Auteuil avec le plein de confiance, un an après avoir atteint ici les huitièmes. Mercredi, Tsonga a passé avec succès le test Wawrinka, battant le Suisse en match d’exhibition en deux manches. « J’appréhendais un peu, ça s’est bien passé, je suis à 100% », s’est réjouit le joueur.

Monfils, à la recherche du temps perdu
Le meilleur joueur français sur terre battue est en manque de repères. Blessé début mars au poignet puis malade, Gaël Monfils a décidé de préparer Roland-Garros à Nice, après avoir disputé trois rencontres à Madrid (sorti en quarts par Nadal). Pour le n°15 mondial, jouer à l’Open de Nice, tournoi catégorie 250 Series de l’ATP, c’est « faire des matches et de la confiance ». L’entreprise se présente bien avec une victoire hier contre le Suisse Marco Chiudinelli (1-6, 6-1, 6-4). Monfils, demi-finaliste à Roland-Garros en 2008 et quart de finaliste l’année suivante, poursuivra sa quête de sensations aujourd’hui en quarts contre Potito Starace. Avant d’enthousiasmer une nouvelle fois le public de ses longs slides sur la terre battue du court central.

Gasquet, retour gagnant ?
Ce pourrait être la belle histoire de ces Internationaux de France. Richard Gasquet, donné pour perdu il y a quelques semaines, un an après son contrôle positif à la cocaïne, donne l’impression de retrouver son tennis au bon moment. A près un début de saison difficile (sorti au premier tour de l’Open d’Australie), le Bitterois, tombé au 82e rang, a pris le parti de disputer des tournois de catégories inférieures pour accumuler du temps de jeu. Pari gagné, la semaine dernière au tournoi Challenger de Bordeaux où Gasquet s’imposa en finale contre son compatriote Mickaël Llodra, avec à la clé un bond de quatorze places à l’ATP (68e). « Ça s'est bien passé, je joue bien et je suis très content d'enchaîner les matches, car je ne peux pas tout miser sur Roland-Garros où je risque d'avoir un premier tour difficile », s’est satisfait Gasquet. Depuis le Français a enchainé avec deux victoires à Nice où il affrontera jeudi le Belge Rochus en quarts.

Ça sent la fin pour Grosjean
On ne verra pas de Sébastien Grosjean sur les courts en 2011. Dans le cadre du tournoi exhibition de Rueil Malmaison, l'ancien numéro un Français a affirmé qu'il ira « au mieux jusqu’à la fin de la saison », laissant le flou concernant l’identité de son dernier tournoi. A 32 ans, le Marseillais souffre d'un ménisque depuis plusieurs semaines et il a renoncé à la wild card que lui proposait la FFT pour participer à Roland Garros... Il jouera néanmoins le tournoi de double des Internationaux de France aux côtés de Richard Gasquet.