Fourneyron : « Un beau défi pour la nation »

Valérie Fourneyron - -
Une grande part des emplois d’avenir créés jusqu’à présent concernent le secteur sportif. Comment expliquez-vous que ce secteur soit un moteur de ce dispositif ?
Sur les 25 000 emplois d’avenir qui ont été signés en vue d’inverser durablement la courbe du chômage chez les jeunes, il y en près de 20% dans le secteur du sport et de l’animation. C’est un secteur où on a l’habitude de travailler au plus près des besoins, dans lequel il y a de nouveaux publics à accueillir, comme au niveau du sport-santé et des personnes en situation de handicap, et aussi dans lequel nous avons un savoir-faire pour accompagner un parcours de qualification des jeunes. Ces emplois d’avenir permettent à des jeunes peu ou pas qualifiés de s’inscrire enfin dans la durée, avec un contrat de trois ans et la possibilité d’acquérir une qualification professionnelle qui leur permettra de s’insérer durablement dans la vie active.
C’est au ministère de démarcher les Fédérations sur ce type de projet ou bien ce sont les Fédérations qui se manifestent auprès de vous ?
Les Fédérations ont une mission de service public et elles la prennent à bras le corps. Toutes les grandes Fédérations sont venues nous rejoindre sur ce défi. Quand on est une Fédération sportive, on a envie de gagner des défis et lutter contre le chômage des jeunes. C’est un beau défi pour la nation.
Vous étiez présente hier à Roland-Garros lors de la victoire de Jo-Wilfried Tsonga contre Viktor Troicki. Comment avez-vous perçu l’événement depuis le bord du terrain ?
J’aime beaucoup le tennis, et c’est une chance de pouvoir assister à ces grands moments. Roland-Garros, c’est le tournoi que tout le monde a envie de gagner. On sent un public extrêmement fidèle et toujours juste, qui encourage les Français tout en étant particulièrement fair-play. Au plus près du terrain, on sent ce rayonnement de Roland-Garros et la force de ce tournoi.
Le projet d’extension de stade continue de faire débat. Pensez-vous que la situation est en mesure de se décanter ?
Il y a eu une décision du tribunal administratif sur le premier projet. Depuis, la FFT a beaucoup travaillé sur une nouvelle convention d’occupation du domaine public avec la Ville de Paris pour faire sauter ce qui avait été dénoncé par le tribunal administratif. Moi, je ne doute pas que ce projet, qui est indispensable pour l’avenir du tournoi, puisse trouver le plus rapidement possible une issue positive.
Où en est votre réflexion sur la nécessité que le tournoi reste diffusé en public ?
Ma réflexion a toujours été la même. Roland-Garros fait partie du patrimoine sportif français et il doit rester majoritairement d’accès gratuit pour les téléspectateurs. Nous entamons avec le CSA tout un travail autour de la place du gratuit et du payant, on s’aperçoit que ce sujet n’est pas que celui de Roland-Garros…
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