Gasquet sauve l'honneur des Français

Samedi noir pour le contingent tricolore encore en lice à Roland-Garros. Benoit Paire, Alizé Cornet et Marion Bartoli ont été éliminés. Il n'y aura donc pas de Françaises en deuxième semaine. Heureusement, Richard Gasquet s'est imposé sans trembler face à Nikolay Davydenko (6-4, 6-4, 6-3).

Gasquet à sa main

Richard Gasquet s’est offert le Russe Nikolay Davydenko (6-4, 6-4, 6-3), en 2h05 de jeu. « J’ai pris du plaisir en gagnant trois sets. Il y avait quand même eu une ambiance énorme avec beaucoup de monde. Il y avait parfois la Olà. C’est des sensations assez fabuleuses, et plus les tours avancent plus l’ambiance va être belle. Je vais essayer de faire un grand match.»

Au tour suivant, le Biterrois, qui n'a pas encore perdu le moindre set, défiera Stanislas Wawrinka. Serein, concentré et maître de son jeu, le Français égale d'ores et déjà la meilleure perf de sa carrière sur la terre battue de Roland-Garros, à savoir un huitième de finale (comme en 2011 contre Djokovic et l'an passé face à Murray). « J’ai l’ambition d’aller plus loin, souligne Gasquet. J’ai l’ambition de gagner ce match. Ça fait longtemps que je m’arrête en 8ème de finale donc j’aimerais bien faire un quart de finale. Ça ne m’est plus arrivé depuis Wimbledon en 2007 donc ce serait bien pour moi d’aller plus loin. On va essayer de franchir cette marche. »

Bartoli coule à pic

L’Italienne Francesca Schiavone n’a laissé aucune chance à Marion Bartoli, défaite (6-2 6-1) en 1h18 de jeu. Schiavone, titrée à Roland Garros en 2010, affrontera en huitième de finale Victoria Azarenka, numéro 3 mondiale, tombeuse d’Alizé Cornet dans la matinée. La N°1 française quitte donc les Internationaux de France par la toute petite porte, après deux premiers tours victorieux, certes, mais qui n'auguraient rien de bon.

« Ce n'était pas évident de revenir sur le court aujourd'hui, a déclaré la native du Puy-en-Velay. J'ai bien démarré mais j'ai eu un énorme trou après et ça a défilé. Je ne m’attendais pas à un match aussi pourri. Je suis déçue mais elle mérite sa victoire, elle a très bien joué. » Il n’y a désormais plus la moindre Française engagée Porte d’Auteuil.

Cornet fait de la résistance

Alizée Cornet s'est inclinée au 3ème tour face à Victoria Azarenka. Un match accroché, en 3 sets (4-6, 6-3, 6-1). Fatiguée par les assauts de la numéro 3 mondiale, la Niçoise n’a pas tenu physiquement alors qu’elle a breaké à six reprises son adversaire durant la rencontre.

« Ce n'est pas la première fois que je fais des matches accrochés face à des Top10, se réjouissait Cornet à l’issue de son match. Je n'ai toujours pas trouvé la clé pour conclure ces matches jusqu'au bout mais je ne me suis jamais sentie aussi proche. J'aime bien quand les choses ne traînent pas trop donc je commence à m'impatienter un peu. (Rires) C'était les conditions idéales en plus sur le court Philippe Chatrier, mais je suis quand même fière de ce que j'ai accompli ces derniers mois. J'ai baissé seulement un ou deux jeux et ça a suffi pour que je ne voie plus le jour. C'est une vigilance extrême qu'on doit avoir pendant tout un match, j'espère que j'ai la force mentale pour arriver à les battre, elles sont vraiment très fortes. »

Paire lâché par ses nerfs

Le Français Benoît Paire s’incline lui aussi au 3e tour (6-3, 6-7, 6-4, 6-1) face au Japonais Kei Nishikori, tête de série numéro 13. Trop nerveux et trop imprécis, il quitte le tournoi de la Porte d’Auteuil sur une mauvaise note. Membre de la Dream Team RMC Sport, Sarah Pitkowski est notamment revenue sur le coup de sang de Paire en fin de 2e set.

« Si on se place du côté des spectateurs, c’est rigolo, il se passe au moins quelque chose sur le court ! Mais on sentait qu’il était proche de l’énervement. Et puis, après, il se prend la tête pour quelque chose qui n’a pas lieu d’être. Ça prouve qu’il est encore sur la corde raide, qu’il n’est pas encore en totale maitrise de ses émotions sur le court. Il était en difficulté, et c’est dans ces cas-là que les principaux défauts ressortent. Il gagne quand même ce 2e set, mais je pense que cet énervement a des conséquences irréversibles. Il a perdu trop d’énergie inutilement. »

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