Les candidats retiennent leur souffle

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Face à ses rivaux du Grand Chelem Flushing Meadows (14 hectares), Melbourne Park (20 hectares) et Wimbledon (20 hectares), Roland-Garros et ses 8,5 hectares de surface font aujourd’hui office de petit poucet. Face à l’obligation d’une mise à niveau des installations des Internationaux de France, la FFT doit décider dimanche de l’avenir du plus grand tournoi de terre battue du monde avec en ligne de mire, une installation dans ses nouveaux quartiers pour l’édition 2016. Paris, Versailles, Marne-la-Vallée et Gonesse sont en lice pour accueillir une compétition organisée Porte d’Auteuil depuis 1928.
Largement soutenu par le monde du tennis, le projet d’agrandissement du site actuel, qui passerait de 8,5 ha à 13,5 ha, a recueilli une large majorité de voix lors d’une consultation organisée vendredi au sein du comité de direction de la FFT. « Il y a eu une recommandation forte du président de la Fédération Jean Gachassin auprès de ce comité composé de 45 membres, explique ainsi l’ancien DTN Patrice Dominguez. Il y a eu trente voix pour Paris, six pour Versailles, six pour Marne-la-Vallée, et une pour Gonesse. On peut expliquer cette tendance par une sentimentalité très forte avec Paris. Versailles est venu en dernier candidat et ne s’est pas assez appuyé sur la famille du tennis. » Pour se voir attribuer le tournoi, le vainqueur devra réunir au moins deux-tiers des voix des votants.
De Mazières et les notes « dégueulasses » des copains
Avec un site de 35 ha, proche des jardins du prestigieux château, la candidature de Versailles dispose d’atouts séduisants et profite d’un emplacement exceptionnel qui vient d’être libéré par l’armée. « On a la conviction d’avoir un excellent dossier, juge ainsi François de Mazières, maire de Versailles. Mais on n’a pas compris ce qui s’est passé cette semaine. Une note a été faite par les services de la ville de Paris. Ce document a dézingué le projet de Versailles avec des arguments qui sont faux. C’était une note secrète, mais elle fait le tour de tout le monde et notamment de la Fédération. »
Déstabilisé, de Mazières croit pourtant toujours en les chances de son projet : « Il faut rester optimiste et se baser sur les auditions qui ont été faites. Pas sur des notes un peu dégueulasses sur les copains. On ne s’est pas permis ça. » Au royaume de l’intox, Paris a marqué le premier point. Balle de match dimanche.