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Les Français gagnent (au tirage)

Jo-Wilfried Tsonga eput espérer être en seconde semaine grâce à un tirage favorable

Jo-Wilfried Tsonga eput espérer être en seconde semaine grâce à un tirage favorable - -

Pour une fois, les Tricolores ont été plutôt épargnés par le tirage au sort effectué ce vendredi midi au Musée du tennis de Roland-Garros. Simon et Tsonga pourraient se retrouver en deuxième semaine. Les demies pourraient offrir une revanche de 2011 : Djokovic-Federer et Nadal-Murray.

C’était devenu une rengaine, à chaque entame de quinzaine à Roland-Garros. Presque une litanie : « Les Français pas gâtés au tirage », avec des premiers tours au mieux piégeux, au pire injouables. On ne pourra pas dire la même chose en 2012, pour le 29e anniversaire de la dernière victoire nationale, celle de Yannick Noah en 1983. Et tant pis pour les prévisions de Cassandre de Tsonga et Llodra sur le thème « soyons clairs, les Français n’ont aucune chance de gagner ».
Première satisfaction : aucune affiche n’a mis directement aux prises deux Tricolores (avant intégration des qualifiés en fin de journée vendredi, cinq Français pouvant rejoindre les « grands »). Des quinze Tricolores directement inscrits au tableau final – Monfils ayant déclaré forfait –, seuls deux seront opposés d’entrée à des têtes de série : Nicolas Mahut face à Andy Roddick (TS 26), pour un duel tout sauf injouable, et Guillaume Rufin face à Juan Monaco (TS 13), l’un des outsiders du tournoi.
Pour le reste ? Début de Grand Chelem assez paisible en perspective pour Jo-Wilfried Tsonga (TS 5) face au qualifié russe Andreï Kuznetsov et pour Gilles Simon (TS 11), opposé à l’Américain Harrison, qu’il avait battu en Coupe Davis à Monte-Carlo le mois dernier. Les deux hommes, placés dans la partie de tableau de Novak Djokovic, pourraient se retrouver en huitièmes de finale avant d’affronter le n°1 mondial. Quant à Richard Gasquet (TS 17), qui affiche une forme prometteuse à l’entraînement ces jours-ci, il débutera face à l'Estonien Jürgen Zopp avant de retrouver théoriquement Andy Murray en huitièmes puis l’Espagnol David Ferrer, l’un des épouvantails du tableau, en quarts. Et si c’était enfin son année ? Ce sera de toute façon la dernière pour le préretraité Arnaud Clément, opposé au Russe Bogomolov.
Chez les cadors, et si la logique est respectée, une revanche des demi-finales de l’an passé est à l’ordre du jour : Djokovic retrouve Federer sur le chemin d’un « Djoko Slam » (Grand Chelem étalé sur deux ans) qui fait déjà beaucoup parler et Rafael Nadal, qui vise un 7e succès à Paris, attend le BritanniqueAndy Murray, de loin celui qui offre le moins de garanties cette saison.

Dans quel état sera Bartoli ?

La hiérarchie est beaucoup moins évidente à définir dans le tableau féminin. Malgré son statut de tête de série n°5 seulement, la Parisienne d’adoption Serena Williams semble prête à tout dévorer, comme lors de son premier succès, il y a dix ans déjà. La Française Virginie Razzano, son adversaire au premier tour, risque d’en faire les frais.
La n°1 mondiale biélorusse Victoria Azarenka et son staff 100% français, Amélie Mauresmo en tête, pourraient faire face dès le deuxième tour à la sensation tricolore de 2011, Caroline Garcia, invitée dans le grand tableau et opposée à une qualifiée. Même sort pour la n°1 française, Marion Bartoli, qui espère renouveler son formidable parcours de l’an dernier (demi-finale) malgré une condition physique et mentale plus qu’incertaine, elle qui affirme vouloir « déclarer la guerre » à la Fédération française de tennis suite à sa non-sélection pour les Jeux Olympiques de Londres.

Jean-François Pérès