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Llodra : « On ne désespère pas mais… »

Michaël Llodra

Michaël Llodra - -

En exhibition à Rueil-Malmaison, où il a battu ce mercredi Alexander Dolgopolov (6-1, 6-4), le Français avoue se sentir bien à l’approche de Roland-Garros. Mais comme Jo-Wilfried Tsonga, il ne voit pas un Tricolore s’y imposer.

Michaël, comment vous sentez-vous à l’approche de Roland-Garros ?

La vie est pas mal. Je reste sur de très bons matches et je vais être bientôt papa pour la troisième fois. Pas mal de choses excitantes vont arriver ! Je n’ai pas gagné le moindre match sur terre battue mais je reste sur deux beaux matches contre Seppi, où j’ai eu des balles de set, et contre Del Potro la semaine dernière à Rome où j’ai perdu 6-4 au troisième set après un super match. Tout peut se passer à Roland-Garros. Ça ne m’est jamais arrivé de faire une saison blanche. On va vite être fixé à Roland-Garros pour voir si je vais gagner un match sur terre battue cette année.

Roland-Garros est-il pour vous un tournoi spécial ?

C’est un tournoi à part. En étant le plus Parisien des joueurs français, ma famille et mes amis vont être là comme chaque année. Je suis en plus en fin de carrière, donc je relativise un peu plus et j’essaie de profiter de ces derniers tournois. C’est un vrai bonheur de fouler ces courts. C’est quelque chose d’unique. Il y a tellement de gens qui rêveraient d’être à notre place qu’il faut en profiter et avoir la banane sur le terrain.

Abordez-vous cette édition en roue libre ?

Non. J’ai encore de beaux objectifs devant moi. Ce n’est pas ma surface de prédilection mais sur un match je peux battre n’importe qui. Il faut être prêt le jour-J. Je n’ai pas envie de me fixer d’objectifs de résultats. Le fait de partager des bons moments sur le terrain avec la famille et les amis, c’est quelque chose d’ultime qu’il faut réussir le plus souvent possible.

« Un rêve d’avoir Yannick (Noah) comme capitaine »

Êtes-vous d’accord avec Jo-Wilfried Tsonga, qui estime qu’aucun Français ne peut remporter Roland-Garros ?

C’est complètement réaliste. Il nous manque la petite chose qui peut faire la différence dans un tournoi du Grand Chelem. On ne désespère pas mais c’est dur aujourd’hui pour un Français de gagner Roland-Garros. Je rêverais qu’un Français le gagne. Si j’ai un favori, je dirais Rafael Nadal mais je rêverais de voir une finale Federer-Nadal avec une victoire de Federer. Ce serait tellement beau qu’il puisse le battre à Roland-Garros. Ça ne veut pas dire que je n’aime pas Rafa mais il a tellement fait souffrir Roger en finale que ce serait sympa de le voir gagner.

Yannick Noah a déclaré qu’il faudrait ramper devant lui pour lui proposer le capitanat de l’équipe de France. Êtes-vous prêt à le faire ?

Ce serait un rêve d’avoir Yannick comme capitaine. Il a fait tellement de bien à l’équipe de France… C’est un copain mais il dégagé tellement de choses que ce serait magique. Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte, je ne suis pas le seul décisionnaire. Ça aurait été sympa de l'avoir un jour sur la chaise.

Où en est la réflexion entre joueurs concernant la succession de Guy Forget ?

On a avancé. On a plusieurs idées en tête. On doit rencontrer la Fédération pour savoir comment elle voit les choses. On a la chance que la Fédération nous consulte.

Le titre de l'encadré ici

Roland-Garros, c’est parti |||

Un an après le sacre de Rafael Nadal, les allées de Roland-Garros ont retrouvé de la vie, ce mercredi. En ce jour des enfants ensoleillé, les plus jeunes, accompagnés de leurs parents ou regroupés autour de leur centre de loisir, ont arpenté les courts annexes à la recherche des stars comme Roger Federer, présent sur le court central pour s’entraîner. Ils ont aussi pu retrouver Amélie Mauresmo prodiguant des conseils à Victoria Azarenka, numéro 1 mondiale. La Française a pu remarquer que sa cote de popularité était encore très bonne même si elle a refusé de reprendre du service sur le court. Derrière, le central, d’autres joueurs ont joué « pour de vrai ». Si le tour principal ne débute que dimanche, les « seconds couteaux » tentent de décrocher lors des qualifications leur billet pour le premier tour, dans un certain anonymat alors que des ouvriers s’affairent au montage des stands des différents sponsors et des boutiques. Les premiers camions de télévision ont pris place derrière les courts avec une armée de techniciens déroulant des câbles pour les caméras. Pendant ce temps, Jo-Wilfried Tsonga s’est mué en acteur pour les besoins du tournage d’une publicité de son sponsor. A chacun ses priorités !