Monfils : « Mourir sur le terrain s’il le faut »

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Gaël Monfils, vous avez pris votre décision concernant votre participation à Roland-Garros…
Oui. Je vais bien jouer Roland-Garros cette année. J’ai bien réfléchi avec ma famille, avec mon staff. Je me sens pas mal depuis trois-quatre jours. Le genou réagit mieux, il gonfle moins, j’ai moins mal. Je n’ai pratiquement plus de douleurs quand je joue. Je me sens fin prêt pour jouer.
Par quoi votre choix a-t-il été dicté ?
Je ne voulais pas connaître mon tableau avant de prendre ma décision et malheureusement, on m’a dit qui je jouais (sourires). On a beau dire que c’est un Américain qui joue un peu moins bien sur terre battue, ça reste un match. Et sur un match, il peut tout se passer. Je n’ai pas énormément de repères. J’ai pris ma décision parce que je suis mieux physiquement et que je me sens capable de défendre mes chances au maximum ici.
En fait, vous êtes joueur dans tous les sens du terme.
C’est vrai. Je pense que j’ai bien pris le temps de réfléchir. C’était quand même une décision importante à prendre, même pour le reste de ma carrière si cela devait s’aggraver. Je ne le pense pas, je fais des soins pour, je me donne les moyens.
Vous avez affirmé « être peut-être plus fort » que l’année dernière.
Dans la tête, c’est sûr. J’ai compris plus de choses. J’arrive à mieux me gérer, à mieux me discipliner. Je suis peut-être un plus mature sur certaines choses. Je pense également que mon jeu est monté en puissance par rapport à la saison dernière. A moi d’arriver et de jouer mon meilleur tennis, ici, au moment M.
Vous restez sur une demi-finale à Roland-Garros alors que vous aviez entamé la compétition par une douleur aux adducteurs. Cela ne vous donne-t-il pas des idées pour cette édition ?
Je n’irais pas jusque-là quand même… Je vais voir ce que le bon Dieu me réserve cette année. Je me sens mieux. Je joue pleinement mes chances. Tout ce que je peux dire et ce que je sais, c’est que je vais donner mon maximum et mourir sur le terrain s’il le faut.
Cette douleur pourrait vous obliger à abandonner en cours de match ?
Il faudrait vraiment que je me casse une jambe pour abandonner. Même avec une grosse douleur, j’irais jusqu’au bout du match. Je ne suis pas du tout du genre à jeter l’éponge. Je ne le vois pas comme ça.