Murray n’est pas mort

Le n°4 mondial a remonté un handicap de deux sets pour éliminer le Serbe Troicki (4-6, 4-6, 6-3, 6-2, 8-6). Le voilà en quart de finale face à l’Argentin Chela, ce mercredi.

A quoi pensait-il, Andy Murray, quand il a concédé un deuxième set d’affilée au Serbe Viktor Troicki lundi en fin après-midi ? Déjà diminué par un pépin à la cheville (tendon touché, il a joué strappé toute la rencontre), le Britannique se voyait peut-être déjà dans l’Eurostar, direction la maison. Mais il n’est pas n°4 mondial pour rien. Face à un adversaire aussi talentueux que caractériel, l'Ecossais revient dans un premier temps à deux manches partout. Le match est alors interrompu par la nuit. De retour sur le court Suzanne-Lenglen ce mardi midi, les deux joueurs ont offert un dernier acte palpitant conclu 8-6 par Murray, non sans que le vainqueur de la Coupe Davis 2010 ait servi pour le match à 5-3. En vain. Il ne passera qu’à deux points du succès. Après une altercation avec un ramasseur de balles qui était inexplicablement entré sur le terrain en plein échange, Troicki s’est même attiré les foudres d’une partie du public. Déjà nerveux, il a laissé filer un premier quart de finale en Grand Chelem qui était largement à sa portée. « J’étais prêt à me battre pour ce match, je suis très fier de l’avoir gagné », jubilait Murray en conférence de presse. Sans être sûr néanmoins de pouvoir dignement défendre ses chances contre Juan-Ignacio Chela, redoutable marathonien de l’ocre.

JFP