Paris devrait toujours accueillir Roland-Garros

A quelques heures du début des Internationaux de France, les dirigeants de la Fédération française de tennis (FFT) ont tenu une longue conférence de presse. Teneur du message délivré par le directeur du tournoi Gilbert Ysern et le vice-président de la FFT en charge de Roland-Garros et des relations internationales, Bernard Giudicelli : la délocalisation des infrastructures de Roland-Garros semble s’écarter de plus en plus, au bénéfice d’une extension du site actuel, dans le XVIe arrondissement de Paris. Toutefois, dans l’attente de la décision finale, trois sites restent en concurrence pour une éventuelle délocalisation, l'hippodrome d'Evry ayant été officiellement écarté : Marne-la-Vallée, Versailles et Gonesse. Mais l’hypothèse faiblit jour après jour.
Un déménagement couterait 600 millions d’euros, contre « seulement » 200 pour une extension du site de la Porte d’Auteuil. Seul bémol, celle-ci viendrait « gratter » des parcelles de terrains du jardin des Serres d’Auteuil et du Bois de Boulogne. La perspective ne réjouit pas les élus écologistes de la capitale, qui rappellent que le jardin est « inscrit aux Monuments historiques » et qu’il serait « inacceptable de le détruire en implantant un stade pour accueillir un tournoi de tennis quinze jours par an ». Selon les plans présentés par la Ville de Paris, un centre d’entraînement serait construit à la place du stade Hébert, haut lieu du sport scolaire parisien. Ce qui fait enrager le maire UMP du XVIe arrondissement, Claude Goasguen : « Je ne veux pas que les élèves de l’Ouest parisien soient obligés de faire des kilomètres pour faire du sport ! ». Le choix définitif entre délocalisation et extension devrait être validé en février 2011. Dans l’attente, la FFT attend le feu vert des pouvoirs publics pour procéder au réaménagement du site existant.