Plus de français à Wimbledon

Comme Virginie Razzano et Amélie Mauresmo, le n°1 français n'a pu franchir le cap des huitièmes de finale à Wimbledon. - -
Le camp français n’aura goûté que brièvement aux joies d’une deuxième semaine à Wimbledon. Le plus mauvais bilan depuis neuf ans et l’an 2000, dernière édition sans joueur tricolore en quarts de finale. Et pourtant, cette journée funeste de lundi démarrait avec le plein d’ambitions dans le camp français. Gilles Simon retrouvé, Virginie Razzano sur sa lancée et Amélie Mauresmo dans le bon tempo, les motifs d’optimisme étaient nombreux. Las. Grosse déception pour Amélie Mauresmo, toute proche de faire chuter la numéro une mondiale, Dinara Safina. Mais après le gain de la première manche, la Française a tergiversé, et laissait la Russe reprendre le contrôle du match pour finalement s’imposer 4-6, 6-3, 6-4. « J'avais fait de ce tournoi mon objectif principal. Ce n'est pas un résultat satisfaisant », a expliqué la lauréate du tournoi en 2006.
Tous deux opposés à des adversaires de calibre inférieur mais à la motivation décuplée, Gilles Simon et Virginie Razzano n’ont eux jamais été en mesure de prendre la mesure des débats. Le Niçois s’est lourdement incliné contre Juan Carlos Ferrero (7-6, 6-3, 6-2). En cause : un nombre élevés de fautes directes, 31 et un service en berne. « J’ai eu ma chance dans le premier set, regrettait le n°1 français. Remporter cette manche aurait peut-être changé les choses. Et puis ça été très difficile par la suite. Il jouait bien, avait une grosse réussite et ne donnait pas un point. Malheureusement, j’ai beaucoup moins bien servi que sur les tours précédents. Je dois reconnaître qu’il a été meilleur aujourd’hui. C’était quand même un bon tournoi puisque je n’étais pas sûr de jouer trois ou quatre jours avant mais mon manque de préparation m’a coûté cher au final. »
De son côté Virginie Razzano a manqué de variété face à l’italienne Francesca Schiavone. Impuissante face au sens tactique de l’Italienne, la Nîmoise s’est inclinée en deux manches (6-2, 7-6). Une Virginie Razzano un brin désabusée dès la fin du match. « Elle m'a jouée comme il le fallait pour m'user physiquement et psychologiquement. Elle est partout. Elle en ramène toujours une de plus pour te faire rater. Je n’avais plus assez de jambes et j’avais du mal à conserver ma lucidité. Je me suis quand même battu avec les moyens du bord après deux semaines où j’ai enchaîné beaucoup de matches. »