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Portées disparues

Marion Bartoli s'arrête au troisième tour

Marion Bartoli s'arrête au troisième tour - -

Aucune Française ne sera au rendez-vous des huitièmes de finale, après les éliminations de Marion Bartoli, lésée par l’arbitrage, et d’Aravane Rezaï, une des outsiders du tournoi.

Finalement, il n’en reste… aucune. Aravane Rezaï et Marion Bartoli, les dernières (et meilleures) Françaises encore en lice à Roland-Garros, ont toutes les deux été éliminées, ce samedi, donnant à l’échec tricolore des allures de Berezina. Pour la deuxième fois en quinze ans (après 2008), les huitièmes de finale se joueront sans représentante française (elles étaient douze au départ). Pour Rezaï comme pour Bartoli, les mêmes regrets : ceux d’avoir laissé échapper des matchs à leur portée.

Pour la jeune Aravane Rezaï (23 ans), les regrets se mêlent à la frustration d’avoir livré, face à Nadia Petrova (6-7, 6-4, 10-8), un match épique, interrompu par la nuit le vendredi, terminé samedi en début d’après-midi. « Un match comme celui-là, j’aurais peut-être dû le gagner », regrettait Aravane Rezaï après la rencontre. Il faut dire que la Franco-Iranienne a eu trois occasions de l’emporter. Mais elle n’a pas su convertir ses balles de match. Dans les moments-clefs de la partie, la 19e joueuse mondiale a balbutié son tennis et elle fut souvent contrainte de courir après le score, au gré des breaks et dé-breaks successifs.

L’émotion d’être sous le feu des projecteurs, après son titre à Madrid, a peut-être joué en sa défaveur, même si c’était (déjà) sa sixième participation aux Internationaux de France : « J’ai eu beaucoup d’émotions ici, et accumulé beaucoup d’expérience, avance la Stéphanoise. J’avais peut-être besoin de quelques jours de repos après Madrid. J’ai tout de suite été dans Roland-Garros, mais j’étais fatiguée. Ça fait partie du tennis. J’ai appris des choses. Dans ma tête, je n’ai pas perdu

Bartoli : « Je me suis fait truander »

La pilule a été plus dure à avaler (7-6, 6-2) pour Marion Bartoli. La meilleure chance française (14e au classement WTA) rumine encore une balle de premier set injustement accordée à l’Israélienne Shahar Peer. « Je me fais truander parce que la balle est faute (de 0,8 cm selon le « hawk-eye », ndlr). Ça aurait dû faire égalité dans le tie-break plutôt que de perdre le set là-dessus… » Qui sait ce qu’il serait alors advenu ? Une chose est sûre néanmoins : Bartoli avait raté (pour de bon) une balle de set quelques minutes auparavant.

La seconde manche ne fut ensuite qu’une promenade de santé pour Peer, face à une Marion Bartoli dont la terre battue n’est toujours pas, à 25 ans, la surface de prédilection. « J’ai fait des mauvais choix dans le set suivant. Il aurait fallu que je sois au-dessus. Ça fait longtemps que je n’avais pas été soutenue comme ça sur un court. Ça va énormément me servir pour l’année prochaine. »  Pour 2010, c’est déjà trop tard…

Paul Basse