Razzano : « Je ne suis pas jalouse des autres Françaises »

Virginie Razzano s'est qualifiée samedi pour la première fois de sa carrière pour les huitièmes de finale de Roland-Garros en battant l'Italienne Tathiana Garbin en deux sets 7-5, 7-5. La jeune femme ne ressent aucune amertume à l'idée de réaliser son parcours en toute discrétion.

Virginie Razzano, qu’avez-vous ressentie au moment de conclure ce match ?
Ça fait vibrer. Ce sont des moments très forts. Je ne savais pas comment j’allais m’en sortir sur cette balle de match. Elle courrait partout, elle était très coriace et ne voulait pas me le donner ce match. Je suis vraiment contente d’être allé le chercher au filet, de l’avoir joué de cette manière. Quand j’ai levé les bras au ciel, c’était pour dire : « enfin c’est fini, c’est cool ». J’étais contente et fière de moi.

Que s’est-il passé lors du changement de côté dans le premier set ?
Une femme de la WTA est venue me voir parce que j’avais un patch publicitaire Guinot qui était mal placé. Elle voulait que je change de tee-shirt à 3-0. Je lui ai dit que je ne pouvais pas parce tous mes tee-shirts sont patchés au même endroit et ils sont cousus. Elle voulait prendre un ciseau pour me les découdre. Je lui ai dit : « mais tu vas m’abîmer tous mes tee-shirts ! ». C’est un petit peu de ma faute, parce que je ne savais pas qu’il fallait mettre les patches publicitaires sur la manche. Elle m’a dit : « il faut que tu joues avec un autre tee-shirt sinon tu risques une amende ». Je lui ai répondu : « trouve-moi un autre t-shirt dans ce cas, parce que soit je joue à poil, soit je joue comme ça et tant pis pour l’amende. »

Etes-vous frustrée d’être moins médiatisée que certaines joueuses françaises ?
Je ne suis pas jalouse des autres Françaises. La seule chose dont je serais jalouse c’est qu’on me pique mon mec. (Rires). Il n’y a que ça. Sincèrement je ne supporterais pas qu’une autre fille drague mon copain. Après être jalouse d’Amélie ou quoi que ce soit, franchement j’ai autre chose à penser dans ma vie.

La rédaction - Rodolphe Massé