Rezaï : « Bien dans ma tête »

Qualifiée pour le deuxième tour de Roland-Garros deux jours après son titre à Strasbourg, Aravane Rezaï attribue sa réussite actuelle à une nouvelle force mentale.

Aravane, vous avez réussi à enchaîner après votre succès à Strasbourg…
Je suis vraiment contente d’être aussi en forme physiquement et prête mentalement. Je voulais montrer que j’étais là malgré mon tournoi à Strasbourg. J’ai réussi à confirmer sur les balles de break, enchaîner le jeu et la décrocher au score dès que j’en avais l’occasion. C’est une bonne période pour moi en ce moment et j’espère que ça va continuer.

Avez-vous le sentiment d’enclencher une spirale de victoire ?
J’ai travaillé énormément et le résultat arrive aujourd’hui. Je l’attendais plus tôt mais après deux ans de galères, j’ai réussi à remonter pour être forte mentalement et m’affirmer sur le terrain. J’ai toujours des émotions en jouant ici, surtout sur le court Suzanne-Lenglen. C’est mon terrain favori, je m’épanouis pleinement devant le public français.

Comment expliquez-vous ces deux années difficiles ?
Je n’en sais rien et je n’ai pas envie d’y penser. Dans le tennis, il y a des hauts et des bas. Je veux faire le vide dans ma tête et aller de l’avant. Je me suis reconstruite en passant plus de temps avec ma famille, en m’entraînant dur avec mon frère et en jouant de plus petits tournois. J’ai 22 ans aujourd’hui et je suis plus mature. C’est ce qui fait la différence.

Qu’est ce que votre voyage en Iran a changé ?
J’ai réussi à m’amuser, à vivre une expérience différente. J’ai été très émue de rencontrer le président Ahmadinejad et ça m’a peut-être donné une force supplémentaire pour être bien dans ma tête.

La rédaction - Rodolphe Massé