Roland-Garros: battu par Fils, Munar enrage contre les "bêtises" du public français

Une défaite très amère. Battu en cinq sets (7-6, 7-6, 2-6, 0-6, 6-4) par Arthur Fils au deuxième tour de Roland-Garros, alors qu'il pensait avoir renversé la situation au terme de la quatrième manche, Jaume Munar a exprimé sa colère à l'encontre du public. Le joueur espagnol de 28 ans dénonce l'attitude des supporteurs français, qui ont été particulièrement bruyants sur le court Suzanne-Lenglen.
"Je vais être très clair et je ne vais pas mâcher mes mots. Qu'ils s'encouragent les uns les autres, qu'ils crient, j'ai déjà l'expérience de cela parce qu'ils sont aussi très durs en Amérique du Sud. Mais ce que je considère comme un manque total de respect - et ici, ça arrive souvent - c'est le fait qu'ils chantent sans arrêt, qu'ils interrompent continuellement. Et au final, cela empêche le jeu d'avancer", a-t-il déclaré.
"C'est le public le plus dérangeant"
"Ce n'est même pas une question d'impact émotionnel ou personnel, c'est simplement que le jeu ne peut pas se dérouler normalement. Ça paraît être un beau spectacle pour les spectateurs, mais il faut se rappeler qu'on est là pour faire notre travail. Ca ne doit pas ressembler à un cirque. Et parfois, ici, ça ressemble à du théâtre. (...) À un moment du match, quand la tension monte, ils chantent l'hymne, ils t'empêchent de servir, entre les services ils disent des bêtises juste pour déranger", a-t-il ajouté.
"C'est le public le plus dérangeant. Assurément. À New York, tout est un spectacle, les gens viennent comme spectateurs et non par fanatisme. J'ai toujours dit que j'aimais jouer aux États-Unis. C'est un show. Contre Monfils, j'avais apprécié, même si les gens l'acclamaient tout le temps. En Australie, c'est un peu la même chose. Ici, le drapeau pèse trop lourd. Ils devraient se calmer un peu laisser le jeu se dérouler plus normalement", a conclu le Majorquin.
Les critiques de joueurs étrangers contre le public parisien s'accumulent depuis quelques années. Le Serbe Miomir Kecmanović, battu par Quentin Halys, a par exemple dénoncé l'attitude des spectateurs du très spécial court 14, affirmant même s'être fait "cracher dessus".