Roland-Garros: la soirée mémorable d'Evan Fournier avec la We Are Tennis Fan Academy

"C’est un joueur français de basket, il évolue en NBA depuis 2012, il est au New York Knicks, il porte le numéro 13, il est grand, il a du talent. Je veux un bruit de dingue. Je veux qu’on se retrouve dans l’ambiance des play-offs de NBA, faites un maximum de bruit pour Evan Fournier!", scande Laurent, un des animateurs de la "WATFA". Le rendez-vous était donné sur la place des Mousquetaires, au cœur de Roland-Garros.
Une vingtaine de membres de l’académie en sweat blanc attendait avec impatience leur invité du jour. Sourire gêné, Evan Fournier se présente devant les supporters. "Evan, Evan, Evan", clapping lancé en son honneur, c’est la "spéciale dédicace de la We Are Tennis Fan Academy". "Ils m’ont mis mal à l’aise à scander mon nom. Mais c’était sympa, ils sont tous remplis de bonne humeur, ils ont beaucoup d’énergie", lâche Evan Fournier.
La WATFA fondée en 2015
Trompettes, tambours, chants appris par cœur, tout ça orchestré par Vincent : "C’est nous qui lançons les olas, les clapping… On est un groupe d’animateurs, c’est une belle famille", décrit Vincent, toujours accompagné de sa trompette et membre depuis 2015, date de création de la "WATFA".
Comme Evan, Hippolyte vit sa première expérience au sein de la We Are Tennis Fan Academy: "Je les voyais tout le temps sur les courts et ça fait plaisir d’être avec eux. L’objectif est de mettre l’ambiance et de chauffer le stade. Je connais un peu les chants déjà à force de les entendre à la télévision. On va se casser la voix."
Alors, avant d’aller en tribunes, forcément les répétitions sont obligatoires. Evan Fournier, en plein direct à la télévision, a derrière lui tous les supporters qui commencent à enflammer la place des Mousquetaires. Sous les regards étonnés de certains passants. Evan n’est pas surpris: "Ils vont se prendre deux ou trois regards de travers mais ça veut dire qu’ils font du bon travail."
"En France on manque de ferveur pour les clubs, les équipes et les sportifs"
Lui, aux États-Unis, a l’habitude des salles enflammées et des supporters survoltés lors d’un match de NBA. "Par rapport à d’autres pays d’Europe, en France on manque un peu de ferveur pour les clubs, les équipes et les joueurs. Alors qu’en tant que sportif, plus il y a d’énergie dans la salle ou sur le court, plus ça te pousse à être meilleur", assure le basketteur.
Shafia, en tenue blanche, symbole de l’académie, ne rate presque aucun tournoi avec la bande de supporters: "C’est comme une drogue, on y va une fois, on a envie de revenir. On essaye d’entraîner le public avec nous, on ne fait pas que ça pour nous mais pour le public et les joueurs aussi, on sent qu'ils apprécient".
Ce jour-là, Evan Fournier a l’occasion de voir le numéro un mondial, Novak Djokovic. Ça tombe bien, il l’admire: "J’aime son énergie, sa rage de vaincre, ses coups d’éclats, qui sont parfois mal vus lorsqu’il casse une raquette. Mais moi j’aime les joueurs qui s’expriment." Avant de regarder son premier match à Roland-Garros, photo souvenir pour Evan Fournier avec toute l’équipe de supporters, aussi impatients que lui d’aller assister à une night session du Grand Chelem parisien.